Ituri : le gouvernement alerté sur une présumée « jonction » CODECO-ADF à Djugu

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La communauté Nyali Kilo alerte le gouvernement tant provincial que national sur une présumée présence des ADF dans le rang de la CODECO en secteur de Banyali Kilo situé au nord de Bunia dans le territoire de Djugu. C’est dans une lettre adressée au gouverneur militaire que cette alerte a été faite.


Abordée par votre rédaction le 23 juillet 2024, l’association culturelle Akongo regroupant les Nyali Kilo craint une extermination de la population dans cette partie de Djugu si rien n’est fait dans l’urgence pour étouffer rapidement cette présumée coalition CODECO ADF.

« Nous craignons vraiment que le secteur de Banyali Kilo soit une entité totalement acquise aux ADF avec tout ce qu’ils ont comme technologie dans cette grande forêt du secteur presque totalement occupé par les miliciens CODECO, leur actuel allié » alerte le président de cette communauté, docteur Vital Tungulo.

Pour atteindre le territoire de Djugu, d’après la même source, ces ADF auraient emprunté un axe routier créé en pleine forêt par des exploitants miniers d’une société chinoise en commençant par Bandiboli à Irumu passant par Mambasa.

« Les miliciens de CODECO avaient déjà commencé à prendre contact avec ces gens depuis bien avant. Et, il a fallu qu’il y ait une création d’une route brusque qu’on ne sait pas l’utilité. On se demande aujourd’hui, est-ce que le service des ITPR en est au courant, est-ce que le service de renseignement en est au courant ? Quel est le besoin exprimé pour créer de cette route ? On ne sait pas » poursuit ce président intérimaire des 5 communautés victimes réunies au sein de la structure G5.

Quid de la neutralisation de cette milice ?

Sur ce, la communauté propose deux approches pour étouffer cette menace d’un côté, la prise de responsabilité du gouvernement et de l’autre, la collaboration juvenilo-militaire.

« Aux jeunes qui se trouvent les milieux qui ne sont pas encore envahis par ces méchants, je crois que ce que nous pouvons leur dire c’est d’être au côté de nos forces de défense et de sécurité » estime le docteur Vital Tungulo.

Avant de renchérir : « Donc, le gouvernement doit nous écouter et aussi doit prendre en considération ce que nous avons dit et doit agir efficacement et promptement. Agir efficacement c’est de déployer des militaires ».

Voulant savoir les versions de l’administrateur policier de Djugu et de l’armée via son porte parole, nos efforts sont restés sans succès car disent-ils, n’avoir aucune information quant à ce.

La rédaction

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