Les autorités provinciales et nationales devraient impliquer davantage les leaders religieux dans la recherche de la paix en Ituri, une province en proie à l’insécurité depuis le mois de décembre 2017.
C’est le souhait de l’évêque du diocèse anglican du Congo/section de l’Ituri, ce 23 juillet, après la tuerie d’une cinquantaine des civils dans le territoire de Djugu depuis juin dernier jusqu’à ce jour.
« Au lieu de garder silence, il faut nous impliquer nous les responsables religieux qui sommes dans les coins et recoins de ces milieux là où il y a l’insécurité » disait Monseigneur Bahemuka Mugenyi.
Ce prélat anglican déplore également les conditions des vies que traversent des déplacés et les retournés dans le territoire d’Irumu qui ne sont pas assistés. Pour lui, cet acte témoignerait la limite d’intervention du gouvernement congolais face a des milliers des déplacés à travers l’est du pays.
« Il y a beaucoup de signes dans ce pays ou dans cette région de l’Ituri qui montrent que les gens ont des coeurs durs, qui n’ont pas de pitié et qui n’ont pas envie de voir la paix se rétablir dans ce pays. Si on doit tuer son frère ou son père, on a aucun bonheur qu’on peut avoir en le faisant. Les autorités compétentes, ce qu’on leur demande principalement ce ne pas qu’on appelle les humanitaires de nous venir en aide mais que ces gens rentrent dans leur vie où ils n’auront pas besoin d’aide » indique-t-il.
Néanmoins, il en appelle aussi à la responsabilité des groupes armés pour respecter leurs actes d’engagements de cessez-le-feu signé, plus d’une fois, avec le gouvernement congolais mais violé en maintes reprises.
Nickson Manzekele
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