Un drame a encore frappé la ville de Goma, mardi 23 juillet. Un enfant âgé de cinq ans, déplacé de guerre du camp Elohim de Bulengo-Goma, a trouvé la mort par asphyxie, suite à une exposition au gaz carbonique.
Dedesi Mitima, Chef de quartier Lac-vert, a exprimé son désarroi face à cet incident tragique.
« L’enfant était à la recherche des bois aux alentours, il a malheureusement accédé à la zone dominée par le Mazuku (gaz carbonique), puis il a trouvé la mort. Ces zones ne sont pas facilement identifiables, il nous faut seulement la prudence car nous n’avons pas d’appareils appropriés pour détecter le gaz carbonique (Mazuku), c’est pourquoi nombreux en sont victimes. »
Selon les informations fournies par cette autorité administrative, l’enfant, qui cherchait du bois de chauffage près du camp Elohim, s’est retrouvé dans un endroit dépourvu d’oxygène, où il s’est effondré et est décédé quelques minutes après.
Ce tragique événement soulève des préoccupations quant à la sécurité des enfants pendant cette période de vacances, en particulier pour ceux vivant à proximité du Lac Kivu. Dedesi Mitima a appelé les parents à exercer une vigilance constante sur les déplacements de leurs enfants, en particulier dans les zones réputées dangereuses à cause du phénomène gazeux du Mazuku.
« Les parents doivent être vigilants vis-à-vis des mouvements de leurs enfants, même les parents déplacés de guerre qui vivent dans les camps situés non loin du Lac, car ce phénomène gazeux Mazuku est souvent fréquent dans des parties situées non loin du Lac », a-t-il ajouté.
En réponse à cette tragédie, M. Dedesi Mitima a promis d’intensifier les efforts de sensibilisation auprès des populations locales pour les informer des dangers présents dans certaines zones réputées dangereuses.
Le Mazuku, un phénomène naturel caractérisé par une poche d’air pauvre en oxygène à la surface de la terre, est responsable de plusieurs décès dans la ville de Goma, selon les experts.
Une coïncidence tragique : un deuxième décès en 24 heures
En un triste écho à cette tragédie, seulement 24 heures avant la mort de l’enfant par asphyxie, un homme employé à la MONUSCO a également perdu la vie dans des circonstances tragiques. L’homme s’est noyé dans la piscine de l’hôtel Ihusi à Goma, suscitant une grande surprise au sein de la population locale.
Ces événements, bien que distincts dans leur nature, soulignent tous deux les dangers auxquels peuvent être confrontés les habitants de Goma, que ce soit dans des environnements naturels potentiellement dangereux comme les zones affectées par le Mazuku, ou dans des installations urbaines comme les piscines d’hôtel.
Cette série de tragédies a incité les autorités locales et la population à réfléchir sur les mesures de sécurité nécessaires pour prévenir de telles pertes tragiques à l’avenir, mettant en lumière l’importance de la vigilance et de la sensibilisation continue à ces risques mortels.
La rédaction
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