Les déplacés des camps situés autour de Goma, à l’est de la République Démocratique du Congo, ont exprimé leur indignation dans une entrevue ce vendredi 19 juillet, au lendemain de l’annonce par les États-Unis de la prolongation de la trêve humanitaire pour une durée de 15 jours. Ils ont vivement critiqué la coalition rebelle, associée à l’armée rwandaise, pour leur attitude empreinte de haine envers le peuple congolais.
« Nous sommes profondément consternés par le manque d’humanité manifesté par nos ennemis, les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais, qui ont clairement démontré leur hostilité envers le peuple congolais durant la première trêve. Ils ont violé de manière flagrante ce principe essentiel du droit humanitaire. La trêve humanitaire devrait permettre la cessation des hostilités et faciliter le retour volontaire des personnes déplacées, ainsi qu’un accès sans entrave pour l’aide humanitaire aux populations vulnérables« , a déploré Faustin Mahoro, président du camp des déplacés de Bulengo, localisé à l’ouest de Goma.
« Il était naïf de penser que cette deuxième trêve, prolongeant celle annoncée le 5 juillet de cette année, offrirait une opportunité de paix temporaire. Malheureusement, ces individus sans scrupules sont déterminés à faire endurer au peuple congolais toutes sortes de souffrances, en endeuillant chaque jour notre population à travers cette guerre injuste visant à piller les richesses de notre pays. Nous espérons que cela ouvrira les yeux de la communauté internationale sur la véritable nature de cet envahisseur, le Rwanda », a-t-il ajouté.
Cette guerre menée par le Rwanda contre la RDC sous le prétexte du M23 a déjà entraîné le déplacement de plus de trois millions de personnes, contraintes de vivre dans des conditions inhumaines et dégradantes dans divers camps autour de Goma. Ces personnes aspirent uniquement au retour de la paix pour pouvoir regagner leurs foyers.
La rédaction
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