RDC : 36 nouveaux cas de violation des droits de l’homme documentés en juin 2024 (PPI)

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L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) a documenté, 36 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en RDC. C’est ce qui ressort de son traditionnel feuillet de monitoring rendu public ce vendredi 05 juillet 2024.

Pour PPI, dans la ville de Bukavu, un journaliste chef des programmes et informations à radio maendeleo et président de l’association sportifs du Congo (AJSC), section du Sud-Kivu a été agressé par les fanatiques de l’équipe de basketball BC Amis BK alors qu’il couvrait le match qui opposait ladite équipe à cette du BC Chaux Sport au stadium de l’Université Évangélique en Afrique UEA à Panzi.

Dans la même province, un défenseur de droits humains dans la chefferie Rubenga en territoire d’Idjwi au Sud-Kivu, Emile Kahutu Bikora vit sous menaces de mort pour avoir dénoncé la présence des écoles et agents fictifs dans la sous-division de l’EPST Idjwi 1. A en croire nos sources, fin 2022 lors de la visite du chef de la maison civile du président de la République à Idjwi, des
activistes de droits humains avaient remis une lettre à
cette autorité pour dénoncer la présence des écoles et agents fictifs dans la sous-division de l’EPST Idjwi 1. Ayant était ciblé parmi les signataires, Emile Kahutu vit actuellement sous les menaces de mort de la part des personnes inconnues.

« Emile Kahutu Bikora
affirme être victime des plusieurs formes d’injustice
ce dernier temps dont, les mépris, l’humiliation et les injures », déplore PPI.

En Ituri, poursuit PPI,  Jerson Mapasa, journaliste et chef
des programmes à la Radio communautaire Umoja (RCU) Mungamba a été victime d’une attaque à son domicile par des bandits armés qui l’ont poignardé et ont tiré sur lui à balles réelles au niveau du ventre et à la jambe droite, la nuit du vendredi 28 au samedi 29 juin 2024 aux environs de 03 heures du matin. Les
assaillants ont emporté son téléphone portable avant de prendre la fuite. La victime a été conduite dans une structure sanitaire sur place à Mungamba, territoire
d’Irumu où il suit des soins. Alerté, PPI a contacté à la minute plusieurs autorités compétentes de la zone etsalue à sa juste valeur la diligence de la Police nationale congolaise (PNC) qui a immédiatement ouvert une enquête grâce à laquelle, deux suspects
ont été arrêtés et dont il souhaite voir répondre de leurs actes.

Au Nord-Kivu, PPI déplore la séquestration de la directrice de Go FM et correspondante d’actualite.cd, la journaliste Yvonne Kapinga qui a été
séquestrée par des agents de la Direction Générale des Migrations du Nord-Kivu (DGM/Nord-Kivu) le 17
juin 2024. Elle était en reportage dans une école qui venait de s’écrouler dans la ville de Goma. Du coup, trois agents de la DGM l’ont prise à partie et l’ont
contrainte de supprimer toutes les données qu’elle avait déjà collectées, l’accusant d’être une infiltrée.
Malgré la présentation de ses documents d’identité
en tant que journaliste, ils ne se sont pas empêchés de l’agresser, l’humiliant et l’exposant au verdict
populaire, dans cette ville au contexte sécuritaire
fragile car été présentée à la population locale comme une infiltrée.

Au regard de ce tableau sombre à l’égard de la liberté de la presse, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) condamne avec la dernière énergie ces actes et demande aux autorités de se mettre devant leurs responsabilités, entendu que le « journalisme n’est pas un crime », pour que l’image du pays demeure ternie suite aux violations régulièrement enregistrées envers les médias, journalistes et défenseurs de droits humains.

La rédaction

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