RDC : désormais il faut tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler à l’Assemblée Nationale (Observation)

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L’approche pragma-discursive de l’énonciation est mise en œuvre en République Démocratique du Congo.

Désormais ceux qui sont censés défendre les valeurs démocratiques et les intérêts de la mère patrie, doivent se soumettre à la prudence exceptionnelle et à une réflexion approfondie, avant de prendre la parole au perchoir sacré.

Comme à l’accoutumée, les débats parlementaires s’inscrivent dans le canal spécial qui favorise l’expression et la confrontation d’idées, d’opinions, d’émotions, de points de vue ; Chaque aspect interactionnel se caractérise toutefois par ses propres spécificités qui influencent les formes et les mécanismes de production du sens, pour le bien-être du commun des mortels.

Puisque, les électeurs attribuent une confiance totale aux élus légitimes et veulent voir la défense de leur ultimes préoccupations. D’où, la masse de cahiers de charges citoyennes pèsent sur la tête et les épaules de la représentation nationale.

En effet, l’assemblée nationale de la République Démocratique du Congo est un univers où l’on tient à la liberté d’expression tout autant qu’au respect de l’articulation de suggestions parlementaires. Cependant, les agissements du Président de cette chambre basse répertoriés à la clôture de la session de mars 2024, se sont révélés comme des occasions de constater pourquoi il faut que les élus du peuple puissent se doter d’un bagage expérimental dans la marge rhétorique.

Le débat public à caractère populistes appartiennent en tous cas au passé. Et le nouvel mode de jeu s’alimente de nombreux discours tenus dans une pluralité grandissante d’arènes.

Puisqu’il n’est toujours pas facile de se tenir devant la représentation nationale afin de transmettre les argumentations précisément axées, sur les sujets qui cadrent avec les souverains premiers.

Pour le moment lors d’un tel exercice institutionnel, les députés nationaux sont désormais appelés à s’inscrire sur le droit chemin d’aider la République à se soulever et non, d’accroître les opportunités de la visibilité politique dans les circonscriptions électorales, ou soit dévoilés le stratagème sécuritaire à l’ennemi de la paix.

Dès lors que l’on convient de la nécessité de lutter contre la fainéantise au sein de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe Lwakaningini président de cette institution importante du pays est mal vu par les esprits faibles. Alors que, l’homme d’Etat et Président de l’Union Nationale Congolaise (UNC), favorise une pluralité des voix et des idées de manière strictement professionnelle.

Divers types et genres de discours peuvent ainsi contribuer au développement inter-discursif d’une controverse sociale, qui peut également se tourner vers la polémique, notamment dans l’environnement numérique du fait de ses caractéristiques structurelles mêmes.

Selon le speaker de la chambre basse, le débat public autour d’un sujet controversé sur le rétablissement de la sécurité surtout pour la partie orientale du pays où les seigneurs de guerre se comportent en électron libre, les processus d’événementialisation et d’impression inutiles, sont abrogés sur le plan énonciatif-pragmatique.

Au finish, il s’avère impératif que le locuteur construit linguistiquement sa prise de parole pour éviter le ridicule. Et également, les débutés qui sont toujours en état d’ébriété ne sont nullement en odeur de sainteté avec le perchoir de la chambre basse, en République Démocratique du Congo.

PAUL ZAÏDI

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