Environ 10 villages de la chefferie de Babila Babombi au sud de Mambasa, chef-lieu du territoire portant le même nom, vivent sous menace permanente des éventuelles attaques ADF depuis peu.
Faisant l’alerte de cette attaque, la convention pour le respect des droits humains CRDH Mambasa fait allusion à la récente traversée de l’ennemi de Beni vers Mambasa après avoir endeuillé le territoire de Beni Mbau où près de 100 civils ont été abattus endéans une semaine.
L’ennemi se serait servi de la rivière Ebiana passant par le pont Métallique en direction vers le groupement Babila Bakaiku, alerte Rams Malikidogo, numéro 1 de la CRDH locale.
« L’ennemi a traversé la rivière Ebiana à partir de Mabanga. L’ennemi déjà se retrouve dans le groupement Bakaiku en chefferie de Babila Babombi. Notre crainte que nous avons est que le côté ouest de la chefferie de Babila Babombi n’a aucune mesure de protection parce que la population qui craignait vers le côté Est s’est déjà réfugiée dans le côté ouest. Alors si l’ennemi surgissait dans ces agglomérations, nous risquerons d’assister à un bilan qui sera lourd » craint la convention pour le respect des droits de l’homme.
Les villages sous menace d’un bain de sang sont entre autre Ekatu, Ebuti, Italie, Matete, Mamulembo et autres, une manière pour cette structure de défense des droits humains d’inviter les autorités militaires à se ranger en ordre de bataille utile pour étouffer ce bain de sang en Babila Babombi.
« Au-moins une dizaine de villages sont en danger. Par exemple, Mahu parce que pour rappel il a été attaqué en 2021 par les mêmes rebelles. Nous voyons les villages comme Ekatu, Ebuti, Makusi, Matete, Kalongo, Mikwata…car ce sont les villages qui ont été attaqués la fois dernière par l’ennemi qui connait les pistes de sortie et sentiers de ces endroits en 2021 » ajoute Rams Malikidogo.
À titre de rappel, la chefferie de Babila Babombi en territoire de Mambasa partageant les limites avec celui de Beni au Nord-Kivu a été aussi victime d’une attaque meurtrière la semaine dernière au village Masau où près de 18 civils étaient tués. Le territoire de Beni quant à lui, en avait enregistré près de 80 à l’espace d’une semaine.
Nickson Manzekele
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