Le journaliste Stanis Bujakera, correspondant respecté de Jeune Afrique en République Démocratique du Congo (RDC), a été libéré de la Prison Centrale de Makala dans la nuit du mardi 19 mars 2024. Cette libération survient après sa condamnation par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe à six mois de prison et au paiement d’une amende d’un million de francs congolais pour plusieurs chefs d’accusation, notamment la contrefaçon, les faux en écriture, la propagation de faux bruits et la transmission d’un message erroné.
Les accusations portées contre Stanis Bujakera étaient liées à la publication par Jeune Afrique d’un article sur les circonstances du décès de l’opposant Cherubin Okende, basé sur une note présumée confidentielle de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR). Le tribunal a estimé que le document en question, attribué à l’ANR, était un faux, remettant en cause l’authenticité des informations rapportées par le journaliste.
Malgré cette décision judiciaire, la libération de Stanis Bujakera marque une étape importante dans cette affaire. Ses avocats ont travaillé activement pour obtenir sa libération après avoir obtenu la notification de sa condamnation. Le journaliste retrouve ainsi sa liberté après avoir passé un certain temps derrière les barreaux.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la liberté de la presse et la protection des journalistes en RDC. Les médias et les organisations de défense des droits de l’homme ont suivi de près le cas de Stanis Bujakera, exprimant leur préoccupation quant aux implications de sa condamnation sur le journalisme indépendant dans le pays.
Magloire MUTULWA
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