Ituri : Âgé de 3 ans, Arsène a vu son père ‹‹ égorger ›› sa mère puis ‹‹ se pendre ››, quid de sa prise en charge actuelle ?

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C’est une horrible histoire à raconter mais c’est vrai, cet acte s’était bel et bien passé à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, précisément à Bembeyi, situé à près de 5 kilomètres à l’extrême Est du centre ville.



Cette famille était, jadis, déplacée après avoir fui les atrocités de Djugu avant de se trouver une maison à location dans la zone, révèle le responsable de l’orphelinat dénommé Compassion où Arsène est hébergé.

Début de l’histoire

L’histoire remonte au mois d’août 2021 suite à une petite dispute partie autour d’une somme d’argent quand sa maman avait soutiré un montant de la litote (Likelemba) qu’elle avait reçu pour acheter la nourriture au profit de toute la famille.

Quand le mari a vu cette somme reçue par sa femme, il avait demandé que cette dernière puisse lui donner cet argent, demande que la femme n’a pas répondu favorablement, ce qui l’a valu l’égorgement à l’aide d’une arme blanche.

Du traumatisme quelques jours après l’enterrement de sa femme, l’homme s’est pendu devant son enfant Arsène, laissant ainsi celui-ci avec des séquelles en tête.

« L’enfant qui a une histoire difficile, c’est l’enfant Arsène. C’est un enfant orphelin double c’est-à-dire de père et de mère. Ça a été une histoire qui nous a bouleversé tous parce que c’est une histoire qui s’est produit pour une chose comme la nourriture » relate Gaël Sivihwa, coordonnateur de l’orphelinat Compassion qui s’est confié à notre rédaction ce samedi 29 juillet 2023.

Avant de poursuivre : ‹‹ Une maman qui a touché la cagnotte de la litote, le papa a dit qu’il serait important que tu me donnes le reste de cet argent mais la maman a dit non car ça nous aide pour la survie. Alors la maman a caché cet argent et en pleine nuit, le papa a égorgé la maman et quelques deux semaines après, vu le traumatisme du papa, il n’a pas eu assez de force pour agobber ça. Le papa s’est pendu aussi. Le fait s’est passé à Bembeyi ››.

Quid de sa vie actuelle et son adaptation en société ?

Arsène, malgré ses traumatismes dans le passé, est pris en charge et encadré ce jour. Il commence à avoir sourire aux lèvres parmi ses semblables, avec qui, il est hébergé dans ce nouvel orphelinat implanté à plus ou moins 8 kilomètres au sud de Bunia, dans la localité Lengabo du territoire d’Irumu.

Gaël Sivihwa, son coordonnateur, ajoute, toutefois, que malgré ce traumatisme, l’espoir pour son adaptation est certain car commençant déjà à montrer un visage de joie parmi ses semblables lors l’encadrement spirituel, matériel et autres dans cet orphelinat fonctionnant avec des soutiens venant des missionnaires.

« C’est difficile pour un enfant de voir son papa égorger sa maman et après encore, l’enfant voit son papa se pendre comme ça. Ça reste à lui. Nous avons récupéré l’enfant, il était vraiment traumatisé. Il avait une colère à lui, une colère du point qu’il ne pouvait pas sourire avec d’autres qui sont dans le centre mais Dieu fait grâce, l’enfant évolue très bien et d’ici quelques mois, il va aller à l’école et nous avons cette conviction à nous » promet-il.

Le rêve d’Arsène ? Peut-il être assisté particulièrement ?

Notre source renchérit qu’à chaque étape de partage d’expérience et de faire connaissance des rêves de tout enfant de cet orphelinat, Arsène affirme toujours qu’il aime devenir ‹‹ avocat ››.

« Nous avons aussi un programme personnel avec les enfants. On leur demande qui sont tes amis? Tu veux manger quoi ? L’enfant nous parle de son meilleur ami, de son plat préféré. Et pour Arsène, il dit qu’il veut être avocat demain›› indique Gaël Sivihwa qui invite les volontaires à une assistance juste présentielle envers ces enfants car je cite : « Ça fait du bien quand un enfant connait qu’il est orphelin. Quand il l’est, il se sent écarté mais quand quelque de l’extérieur vient, il le parle, ça permet à l’enfant de se décharger et savoir que demain sera mieux » fin de citation.

Notons que cet orphelinat dénommé Compassion est opérationnel depuis près d’une année à Lengabo et sa particularité est que seuls les enfants orphelins doubles sont admis.

Nickson Manzekele depuis Bunia

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