RDC – Processus électoral : Les 10 qualités d’un bon candidat (billet)

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D’emblée, un véritable candidat est une personnalité charismatique, capable de rassembler des électeurs issus de toutes les franges de la population autour des idées de son parti en montrant qu’elles lui tiennent personnellement à cœur.

Et aussi l’honnêteté, c’est l’une des deux qualités essentielles. On peut l’exprimer autrement, en parlant de « courage de dire la vérité ». En effet, les candidats doivent cesser de faire des promesses intenables à répétition, en sachant pertinemment qu’elles sont irréalistes. Surtout pendant la période préélectorale.

Au-delà de cet aspect il y aussi la compétence, c’est l’autre qualité essentielle. Le candidat doit montrer qu’il mesure les conséquences de ses propositions et qu’il sera capable de les mettre en œuvre en toutes les circonstances que possibles.

Cette option se caractérise par la capacité à rassembler, à susciter l’adhésion à son projet par-delà les clivages traditionnels. Cela suppose un certain talent oratoire, au sens positif. En effet, ce talent ne doit pas être utilisé pour maquiller la pauvreté d’un projet.

De toutes les façons, un bon candidat est un hommenou soit, une femme qui maitrise les dossiers, a de l’expérience (a déjà exercé des mandats ou bien dirigé certaines organisations étatiques ou privées), est considéré comme quelqu’un de sérieux en RD Congo et sur le plan régional.

Et selon l’idéal d’une décrispation politique en République Démocratique du Congo, un bon candidat doit rassembler dans son camp pour éviter la percée des extrêmes, être ouvert sur le plan de l’évolution des mœurs, ne pas se poser en homme providentiel mais plutôt en technicien et avoir le souci de l’environnement.

Contre vent et pluie, un meilleur candidat c’est celui qui vend bien son projet, de façon crédible, sans s’attaquer à celui des autres (il laisse ce boulot à ses proches !). Mais un bon candidat à l’élection présidentielle congolaise doit être plus encore, pour créer ce fameux lien entre un homme et la nation : se montrer tout en gardant de la hauteur, donner de l’épaisseur à sa personnalité, se créer une position propre dans le paysage politique congolais, une relation unique.

Franchement, le bon candidat est celui qui réussit le tour de force de réunir des qualités contradictoires : proximité avec les électeurs et stature élevée, rassembler le peuple congolais et proposer un cap clair, nécessairement clivant.

Sur le plan du marketing politiquement électoral, un bon candidat doit avoir un projet politique consistant, cohérent, doit annoncer des mesures concrètes, et selon moi progressistes. Un bon candidat ne saurait être xénophobe et inciter à la discrimination.

Au finish, lors de ses activités de campagne électorale, un bon candidat ne doit pas recourir à la langue de bois ni opérer de stratégie électorialiste trop flagrante. Les mesures proposées doivent avoir un sens: elles ne doivent pas être un prétexte ayant pour seule fin la séduction d’un électorat particulier.

Paul Zaïdi

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