RDC : La recomposition consensuelle de la CENI et la révision de la loi électorale exigées par le quatuor-politique de l’opposition à Lubumbashi

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Les esprits se bousculent dans la constellation politique de la République Démocratique du Congo, les stratagèmes destinés à conquérir la magistrature suprême se renforcent en amont et en aval. Les anciens adversaires se réconcilient dans l’intention primitive, de détrôner Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est presque fin mandat légitime, à la tête de ce pays indépendant depuis 1960.

Et donc, dans une allocution collective prononcée le vendredi 14 avril 2023 à Lubumbashi chef-lieu de la province du Haut-Katanga, les figures emblématiques de l’opposition congolaise dont-il s’agit là de ;

• Moïse Katumbi Chapwe
• Martin Fayulu Madidi
• Delly Sessanga et •Augustin Matata Ponyo Mapon

Exigent dans l’immédiat, la révision de la loi électorale et la désignation consensuelle des animateurs des organes de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Selon eux, cette institution d’appui à la démocratie n’inspire plus confiance.

Ces derniers insistent sur le fait que, plusieurs institutions républicaines sont dans l’incapacité quasi-totale, de répondre nécessairement aux défis sécuritaires, politiques, économiques et sociaux qui plombent le développement socio-économique de la RD Congo.


Voici l’intégralité de ladite déclaration ;


Considérant le train de vie scandaleux des institutions et des hommes politiques, le pillage systématique des ressources naturelles, l’exploitation frauduleuse des richesses du pays par une poignée d’individus et la détérioration du cadre macro-économique qui se manifeste notamment par l’accumulation des arriérés des salaires, la dépréciation accélérée du franc congolais par rapport aux devises étrangères et la flambée des prix, particulièrement des produits de base, avec comme conséquence la misère croissante de la majorité de la population;

Relevant que les institutions actuelles sont incapables de répondre efficacement aux défis sécuritaires, politiques, économiques et sociaux qui plombent le développement socio-économique du pays ;

Réaffirmant que seuls les institutions et les dirigeants légitimes et compétents issus des élections crédibles peuvent mobiliser la population et les partenaires du pays pour assurer son intégrité territoriale, bâtir un Etat de droit où les Congolais pourront vivre en paix et instaurer la bonne gouvernance; De ce qui précède ;

Nous déclarons solennellement notre attachement sans faille à la Constitution et aux lois du pays ainsi qu’à leur application stricte et par conséquent nous nous opposons catégoriquement à tout projet de révision constitutionnelle à quelques mois des élections ;

Conscients de nos droits et devoirs sacrés fixés à l’article 63 de la Constitution pour la défense de I ‘intégrité territoriale face à l’agression actuelle, nous ne ménagerons aucun effort pour que la RDC reste unie et indivisible.

Ainsi, nous exigeons:

• La désignation consensuelle des animateurs des organes de la CENI

• La révision de la loi électorale;

• La recomposition de la Cour constitutionnelle;

• La fin de l’instrumentalisation des institutions politiques, judiciaires et fiscales contre les candidats présidents:

• La fin des arrestations arbitraires – hommes politiques, journalistes, activistes de la société civile et la libération de tous les prisonniers politiques;

• La fin des tueries dans le Grand Kivu, en Ituri, dans le Grand Katanga, dans le Grand Bandundu et à l’Est de Kinshasa ;

• La conduite urgente d’un audit externe des opérations d’identification et d’enrôlement en cours en vue de la production d’un fichier électoral intègre reflétant les réalités démographiques de chaque circonscription électorale;

• La présence des observateurs nationaux et internationaux pendant tout le processus électoral;

• Au nom de la population congolaise meurtrie qui se sent abandonnée dans des conditions de plus en plus intenables face à des autorités congolaises qui s’enrichissent de manière scandaleuse, nous décidons d’unir nos idées et forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation, dans les délais constitutionnels, des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées.

Nous appelons la population congolaise à résister, à exercer une vigilance citoyenne et à ne plus assister impuissante à la déliquescence de la République et au pillage de ses ressources;

Dans ce cadre, nous, signataires de la présente déclaration, nous nous engageons à demeurer solidaires dans l’unité d’idées et d’actions pour faire aboutir la lutte du peuple congolais pour un véritable État de droit et demandons à toutes les Congolaises et à tous les Congolais qu’ils soient au pays ou dans la diaspora, à toutes les forces politiques acquises au changement ainsi qu’à la Société Civile à se mobiliser afin de prendre le destin de notre pays en mains.

En conséquence, une série d’actions sera mise en œuvre pour faire aboutir nos revendications qui sont l’expression du peuple congolais tout entier. La première activité sera une grande marche le 13 mai prochain à Kinshasa pour dénoncer:

1. L’insécurité grandissante;

2. La vie chère et la misère du peuple;

3. Le processus électoral chaotique

Il s’agit de la Patrie et non des individus.

Par ailleurs, les analyses avérés investissent dans les polémiques autours de la désintégration à ciel ouvert de l’acteur politique Adolphe Muzito qui penserait que, cette nouvelle coalition de l’opposition congolaise vise à se rallier au sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange.

PAUL ZAÏDI

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