Tout d’abord pour une petite histoire, le génocide des Tutsi au Rwanda se déroule du 7 avril au 17 juillet 1994.
Ce génocide s’inscrit historiquement dans un projet génocidaire latent depuis plusieurs décennies, à travers plusieurs phases de massacres de masse, et stratégiquement dans le refus du noyau dur de l’État rwandais de réintégrer les exilés tutsis, objet de la guerre civile rwandaise de 1990 à 1993.
Cette guerre, débutée en 1990, opposait le gouvernement rwandais constitué de Hutus soutenu par la France par l’opération Noroît, au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités de vouloir imposer, par la prise du pouvoir, le retour des Tutsis exilés dans leur pays.
Les accords d’Arusha, signés en août 1993, qui prévoyaient cette réintégration afin de mettre fin à la guerre, n’étaient encore que partiellement mis en œuvre à cause de la résistance du noyau dur du régime Habyarimana. L’assassinat du président rwandais le 6 avril 1994 déclenche le génocide des Tutsis par les extrémistes Hutu.
• Malgré la criminalité collective qui s’illustre en l’élimination concrète intentionnelle, des communautés dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que, de l’Ituri à l’Est de la République Démocratique du Congo. La communauté internationale est loin de reconnaître le génocide congolais.
Depuis l’époque de Mzee Laurent Désiré Kabila jusqu’au règne de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en passant par le règne de Joseph Kabila Kabange. Les réclamations substantielles sur le plan diplomatiques, sont vouées à un échec lamentable.
Près de 25 ans, les massacres des populations civiles perpétrés sur ordre des terroristes du réseau de l’ADF/MTM s’intensifient dans ces régions, suite à l’affaiblissement du pouvoir régalien de l’Etat. À celà s’ajoute, les rebelles du M23 et plusieurs autres groupes armés qui agissent en solo dans une mobilité largement hostile.
Quelque soit la présence de la MONUSCO et l’effectivité des opérations conjointes des FARDC avec les armées régulières des pays membres de l’EAC. Comme le caméléon possède une extrême variation du teint corporel mais, il est incapable de se transformer en crocodile.
Par conséquent, il reste ainsi un reptile insectivore ayant notamment ; La capacité de changer de couleur. C’est de la même manière que les gouvernements se succèdent, malheureusement avec une méthodologie similaire.
Les milliers de personnes massacrées dans les provinces sous état de siège, sont loin de faire l’unanimité d’accorder à cette tragédie, la qualification du génocide. La communauté internationale joue à la politique de deux poids deux mesures.
PAUL ZAÏDI
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