Sud-Kivu : Grève à la sous-division de L’EPST Kalehe 1, des écoliers subissent des activités à haut risque

Trois semaines déjà depuis que la sous division de l’EPST Kalehe I a décrété un mouvement de grève dans des écoles primaires publiques. Certains écoliers de Minova dans le groupement de Buzi en territoire de Kalehe ont choisi comme leurs lieux de loisir la rivière Mubimbi et le Lac Kivu.

Dans un constat fait par le correspondant de lesvolcansnews.net ce vendredi 27 janvier 2023, ces écoliers dont l’âge varie entre 9 à 12ans se réveillent tôt le matin et s’orientent vers le la rivière Mubimbi voir même le Lac Kivu pour seulement y passer leurs journées en se plongeant dans l’eau sans tenir compte des conséquences négatives. D’autres par contre sont devenus des vendeurs des cannes à sucre.

D’après une écolière interrogée au sujet de sa présence à la rivière Mubimbi, elle a précisé qu’elle veut traverser pour aller se ravitailler des cannes à sucre.

« Nous manquons quoi faire à la maison toute la journée, ça nous fait fatigué. Nous souhaitons rentrer à l’école. Au lieu de rester sans occupation moi personnellement je commence à vendre les cannes à sucre », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, la fédération de la société civile de Kalehe lance un appel aux autorités congolaises de pouvoir faire revenir les enfants à l’école pour épargner les enfants à des risques qui peuvent en découler.

« Les conséquences sont énormes, des écoliers deviennent enfants de la rue, certains se livrent à l’alcoolisme, à la délinquance juvénile, au banditisme, à la débauche et d’autres s’orientent dans les sites des pêches, sites miniers, briqueterie et l’errance dans les différents marchés locaux, »a fait savoir James Musanganya président territorial de cette structure citoyenne.

La fédération de la société civile réitère la demande du ministre du budget en plaidant au ministre des finances à œuvrer promptement pour la résolution du problème des enseignants et que l’enfant congolais soit remis dans ses droits.

Pour rappel, c’est depuis le 9 janvier 2023 que les enseignants des écoles primaires publiques ont décidé de reprendre leur mouvement de grève jusqu’à ce que le gouvernement congolais honore ses engagements, notamment celui de payer le 20.000 FC réajustés depuis le mois de juillet à travers les accords de Mbwela lodge au Congo Centrale, la supression de zone salariale, pour ne citer que ceux-là.

Jackson Luanda Maliyabwana