Nord-Kivu : Un atelier sur la programmation basée sur le changement de comportement s’achève à Goma

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L’atelier de deux jours a eu lieu à l’initiative du mouvement rien sans les femmes qui exécute le projet Tufaulu Pamoja, appuyé par l’ONG CAFOD RDC. L’un des objectifs du projet est d’arriver au niveau où les membres de la communauté améliorent leurs connaissances sur l’égalité du genre et devient à même de remettre en question les normes culturelles néfastes à la promotion du genre.



Cette activité de deux jours s’est achevée ce mardi 20 décembre, à Goma. Les participants, dont des enseignants et des inspecteurs chargés de la formation, venus de différentes provinces de la RDC dont la ville de Kinshasa, étaient principalement du secteur de l’éducation.


La programmation basée sur le changement de comportement est une approche qui devra être introduite dans les écoles, conformément à la loi sur la parité de 2015, qui promeut la parité dès le niveau de base. ‘’Cela passe par des étapes. La première étape qui est la connaissance, il y’a l’approbation càd la personne qui a cette connaissance doit prouver ça, il doit l’adopter ainsi passer à pratiquer ça’’, explique Muye Amini, enseignant venu de Kinshasa.


A son niveau, Scolastique Eyalongolo, chef de division d’éducation à la vie familiale dans la province de la Tshopo 1, indique que cette formation était indispensable bien qu’il y’ait des défis à relever dans la mise en œuvre de la programmation basée sur le changement. ‘’Il y’a aussi des obstacles qui sont liés à ce changement-là. Alors, on nous a dit que nous devons jouer sur les facteurs internes et externes pour le changement de comportement, et ces facteurs là ça peut être sociaux aussi ça peut être culturel. C’est ainsi que nous devons travailler vraiment là-dessus pour emmener les gens au changement’’, explique-t-elle.



Les attentes de Rien Sans les Femmes



Ce mouvement qui rassemble des organisations de défenses de droits des femmes entend accompagner la mise en œuvre de la loi sur la parité en vue d’atteindre une société égalitaire. L’approche de la programmation basée sur le changement de comportement s’avère un moyen propice pour impulser le changement à partir de la base. ‘’L’objectif c’est d’arriver, par rapport aux comportements ciblés, d’ici la fin du projet, qu’il y’ait un peu de changements, parce que nous avons la loi sur la parité qui regorge beaucoup d’éléments favorisant l’intégration du genre. L’autre volet c’est de voir comment dans ces écoles, il faudra assimiler et comprendre la loi portant parité et droits des femmes’’, fait observer Charles Bogaya, de la coordination d’Uvira-Sud-Kivu, à rien sans les femmes.



Responsable de suivi, évaluation et apprentissage à l’ONG CAFOD RDC, Yves Ngunzi explique le processus qui mènera jusqu’au changement de comportement dans les écoles ciblées. ‘’ C’est un engagement continu avec un groupe d’enseignants ou d’élèves. Cet engagement pourra prendre au moins 12 séances, pour respecter les différentes étapes de l’approche basée sur le changement de comportement qui a 7 étapes spécifiques. La première étape, identifier d’abord le comportement, la deuxième étape, on identifie les groupes prioritaires et les groupes d’influence, la troisième étape on voit les déterminants pour le changement sur lequel on veut travailler. Donc, c’est pourquoi on ne pourrait pas appeler cet atelier comme une sensibilisation mais beaucoup plus une activité qui veut qu’on puisse s’engager à changer un comportement qu’on juge négatif ou à promouvoir celui qu’on juge positif’’, a-t-il expliqué.

Frédéric Feruzi

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