Nord-Kivu : En violation du mini-sommet de Luanda, les M23 auraient pris le contrôle de Kisharo

Des affrontements ont opposé l’après-midi du samedi 26 novembre 2022 les rebelles du M23 à une force d’auto-défense à Kisharo, chef-lieu du groupement Binza à l’Est du territoire de Rutshuru dans la province du Nord Kivu.

Les rebelles du M23 ont lancé leurs assauts sur la localité Kisharo, situé à 30 Kilomètres à l’est de Kiwanja sur la route Kiwanja-ishasha.

Ils ont cependant été butés à la résistance durant plus de deux heures d’une force d’auto-défense locale dans cette entité du groupement BINZA, indique un habitant de cette localité ayant parlé sous anonymat.

Des détonations d’armes lourdes et légères y ont été entendues, des habitants restant enfermés dans leurs maisons a indiqué notre source.

 » Les rebelles du m23 qui étaient jusque-là à Katwiguru ont été les premiers à lancer les affrontements vers 13h30 ce samedi. Un groupe d’auto défense à essayer les empêcher d’accéder dans cette localité pendant plus de deux heures. Nous étions enfermés dans nos maisons avant que les rebelles ne prennent le contrôle de cette localité vers 17heures  » témoigne un habitant mais non encore confirmé par des sources officielles.

Ces affrontements de Kisharo ont causé d’énormes dégâts dans le rend de la population. Une autre source parle des morts et des blessés enregistrés.

Côté Ouest dans la chefferie de Bwito, un calme précaire a été observé le samedi 26 novembre 2022 a partir des heures d’après midi sur les lignes des fronts dans les groupement Bambo et Bishusha. Les FARDC d’une côté et les milices locales de l’autre côté ont réussi à repousser la tentative des rebelles du M23 d’accéder sur le sol du territoire de Masisi à partir de Kitshanga en provenance du groupement Bambo et vers Kishishe à 5 Kilomètres de Kibirizi ont indiqué plusieurs sources.

Les affrontements qui sont lancés par les rebelles violent les décisions prises lors du mini-sommet sur la paix et la Sécurité à l’Est de la RDC, rencontre tenu le 23 novembre dernier à Luanda en Angola, ayant réunie les chefs d’état de l’Angola, de la RDC, du Burundi et du Rwanda, représenté par son ministre des affaires étrangères.

Dans leur communiqué final, il était prévu un cessez-le-feu sur la zone des combats vendredi 25 novembre à 18 heures suivi d’un retrait des rebelles du M23 dans les zones où ils contrôlent. Sur terrain, les rebelles du M23 sont toujours visibles, gardent leurs positions et lacent des assauts sur les positions non occupées, déplorent les acteurs de la société civile locale.

Pourtant dans leur communiqué du 25 novembre, les rebelles du M23 avaient accepté le cessez le feu tel que recommandé par les chefs d’état ayant pris part à ce mini-sommet.

La rédaction