La situation humanitaire se dégrade à un rythme exponentiel dans les zones opérationnelles à l’Est de la République Démocratique du Congo. Selon le rapport d’analyse contextuelle de l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM) il mentionné que, depuis l’effectivité des combats entre les FARDC et les terroristes du M23, près de 234.488 personnes dans le territoire de Rutshuru sont en situation de déplacement, dans la province du Nord-Kivu.
« Ces personnes ont trouvé refuge à la fois dans des communautés d’accueil et des centres collectifs dans les territoires de Rutshuru, Nyirangongo et Lubero, pour certains et pour d’autres en Ouganda. Il convient de noter que de nombreux ménages sont restés dans quelques 139 villages contrôlés par le M23 malgré la menace sécuritaire. Cela créé les perturbations de leurs moyens de subsistance et accès aux services de base », peut-on retenir de ce rapport.
Finalement pour cerner le potentiel risque de l’allure de déplacement et les besoins des populations déplacées, l’Organisation Internationale pour les Migrants a mis en œuvre son volet d’évaluation de crise axé sur la crise du M23.
Il s’agit là d’un outil qui permet d’informer l’action humanitaire et faciliter la prise de décision concernant la priorisation des ressources et des interventions humanitaires.
À en croire cette organisation internationale, les évaluations sont menées à la fois sur le terrain et par le biais d’un large réseau d’informateurs clés afin de fournir un aperçu contextuel en capturant les meilleures estimations de la présence de la population affectée par zone.
Pendant ce temps, le ministre national de solidarité et affaires humanitaires Modeste Mutinga préconise une campagne humanitaire d’urgence au plus tard le 5 décembre prochain, où un montant de 30 000 000 de dollars américains est envisagé afin de palier tant soit peu aux besoins des vulnérables.
PAUL ZAÏDI
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