À travers cette tribune, je souhaite à ce que les femmes congolaises puissent s’employer à rendre chaque jour leur monde meilleur !
Les défis chroniques :
Partout dans le monde, les femmes rencontrent des obstacles d’ordre social, économique, culturel, qui limitent leur contribution à la société et à l’économie. Elles sont souvent exposées à des situations de vulnérabilité, favorisées par la banalisation des discriminations, du harcèlement, du chantage sexuel et des violences domestiques. Cette situation est aussi une triste réalité que vivent les femmes en République Démocratique du Congo.
En effet, face à ces violations des droits, les organisations féministes congolaises doivent être là, vent debout, pour lutter contre les violences faites aux femmes et obtenir des autorités les assurances promotionnelles de manière avantageuse sur les droits des femmes.
Le poids politique des femmes congolaises :
Bien que les femmes n’ont pas joué un rôle clé dans les moments historiques majeurs de l’indépendance du pays de (1960), elles constituent des modèles de changement et d’émancipation sociale, culturelle, économique et politique. En RD Congo l’égalité femmes-hommes est en passe de franchir une nouvelle étape. Depuis l’avènement de l’alternance entre Joseph Kabila Kabange et Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Et donc, en dépit de leur présence numérique de plus en plus importante, et de l’engagement de l’État congolais à réduire les inégalités femmes-hommes, la participation des femmes à la vie politique reste minime et quasiment insignifiante.
Leur représentativité au parlement, pour la législature 2006 à 2018 était de 9.8% contre 12.8% actuellement. Et au Sénat de 19% à 21.1%. S’agissant de la représentativité des femmes au sein du gouvernement central ; L’actuel gouvernement (Sama Lukonde) inscrit 27% de participation féminine, soit une augmentation de 10% par rapport au gouvernement Ilunkamba. Le gouvernement Tshibala avait 6 femmes (10, 1%), Badibanga 8 femmes (11, 9%), Matata 7 femmes (14, 8%), Muzito 5 femmes (10, 4%), Gizenga 5 femmes (13,5 %). Elles semblent désormais progressivement intégrées à la sphère des responsabilités influentes.
Maintenant en toute responsabilité l’on peut dire que, la RDC se dirige résolument vers un modèle de société qui assure tous leurs droits aux femmes et les protège contre les violences dont elles sont souvent victimes. Un modèle qu’elle est en train de renforcer, d’un point de vue réglementaire et proportionnel, et qu’elle illustre au reste du continent.
L’absence quasi-totale à la tête du pays :
En tous cas, aucune créature féminine humaine (Femme) n’a été élue jusque-là Chef de l’Etat en République Démocratique du Congo. Finalement, les premières élections en 2006 ont connu 33 candidats à la présidentielle. Quatre étaient des femmes, qui ont obtenu 1, 35 % des voix au total. Lors des échéances de 2011, il y a eu en tout 11 candidats, aucune femme. En 2018, parmi les 21 candidats, il n’y a eu qu’une seule femme.
Le faible poids des congolaises dans la vie politique s’explique par plusieurs facteurs dont notamment : machisme, patriarcat et autres valeurs traditionnelles reçues en héritage et surtout, les prescrits des certaines religions.
Malgré les progrès accomplis dans la reconnaissance et la mise en œuvre effective des droits des femmes, les inégalités femmes-hommes restent encore (trop) perceptibles en RDC en grande partie à l’Est du pays en proie à l’escalade des violences orchestrées par les groupes armés locaux et étrangers.
Les défis à relevés :
En République Démocratique du Congo, les femmes occupent une place importante dans le processus de développement. Leur contribution pourrait être améliorée si certaines pesanteurs socio-culturelles étaient levées. La portée et l’étendue de la violence à l’égard des femmes reflètent les discriminations auxquelles elles font face notamment à travers les textes de loi qui datent de très longtemps.
La stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes doit intervenir dans le but de renforcer des avancées politiques et sociales nécessaires pour le mieux-être des femmes dans la société congolaise.
Surtout que, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a récemment réitéré son engagement à poursuivre la promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes. Il s’est dit disposé à accompagner les initiatives touchant à l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes filles.
PAUL ZAÏDI
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