Une centaine de femmes issues des différentes organisations féminines réunies au sein du Mouvement Rien Sans les Femmes ont manifesté ce mercredi 8 juin devant l’esplanade du Bureau du Mécanisme Conjoint de Vérification de la CIRGL de Goma.
Par ce geste, ces femmes qui disent en avoir marre avec l’insécurité dans l’Est du pays, ont voulu obtenir de cette institution l’implication dans ce qu’elles qualifient d’agression Rwandaise sous le label du M23 et qui est à la base la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Habillées en Aube noir et foulard rouge en signe de guerrière, elles déplorent que le fait que les femmes et jeunes filles sont plus victimes de l’insécurité dans l’Est de la RDC.
« Nous nous sommes dit que c’est important de venir voir la CIRGL parce que avant tout c’est notre mère. La RDC fait partie des pays des Grand lacs et on se dit que la CIRGL devrait traiter avec grand intérêt la question qui concerne l’insécurité surtout que les acteurs principaux de nos tueries sont les membres même des pays membres des Grands lacs. Donc pour nous c’est vraiment une grande déception de voir qu’un frère est en train de tuer son autre frère, c’est à dire le Rwanda aujourd’hui sous le dos du M23. Vraiment c’est une grande désolation pour nous » a motivé cette action, Mme Nelly Kyeya, coordinatrice du Mouvement Rien Sans les Femmes.
Cette manifestation arrive au moment le Roi Phillipe de la Belgique séjourne en RDC pour une visite de 6 jours, ces femmes pensent que le métropole Coloniale devrait user de toute son influence pour mettre fin à l’épineuse question d’insécurité dans l’Est de la RDC entretenue selon elles, par ses voisins
« En tout cas nous rappelons d’ailleurs à la Belgique que aujourd’hui nous voyons les autres pays se tapent la poitrine, ils sont ce qu’ils sont aujourd’hui ils sont fier parce que leurs parrains jouent effectivement les rôles qu’ils devraient jouer. Et donc pour la Belgique, nous voulons vraiment qu’elle puisse s’impliquer, nous savons que le socle de tout ça, c’est les minerais que nous avons ici, c’est la richesse de notre sol, donc si elle peut s’impliquer en fond pour veiller à éradiquer ces passations des marchés non légaux avec les multi-nationales en RDC là-bas elle aura déjà contribuer » a-t-elle ajouté
De son côté la CIRGL leur répondu de faire parvenir leurs mémorandums à la haute hiérarchie afin d’en trouver solutions, ces femmes donnent un ultimatum de quelques semaines pour que cela soit matérialisé, faute de quoi elles promettent de passer à d’autres actions de grandes envergures pour dénoncer l’agression étrangère en RDC.
Notons que depuis la résurgence du M23 sur le sol congolais il y’a deux mois environs, la tension a exacerbé entre les autorités congolaises et Rwandaises qui s’accusent mutuellement les responsabilités quant à cette situation insécuritaire. Pour tenter de calmer le jeu, un dialogue est projeté incessamment entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame en Angola sous les bons offices de Joao Laurenco de l’Angola et Président à l’intérim de la CIRGL
Victoire Muliwavyo
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