Goma: retour au calme après une journée de Lundi agitée par des manifestations

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Un calme apparent règne depuis le début de la soirée de ce lundi 20 décembre 2021.

C’est après une journée très agitée caractérisée par des échauffourées et échanges entre les jeunes et les forces de l’ordre qui étaient mobilisées durant toute la journée pour contraindre le déroulement normal des activités socio-économiques mais sans succès car celles ci ont été paralysies pendant une bonne partie de la journée par des manifestants dont la plupart étaient des jeunes.

Ceux-ci répondaient ainsi à l’appel des jeunes des mouvements citoyens et autres corporations des jeunes à une journée ville morte, malheureusement qui a dégénéré en se transformant ainsi en théâtre des affrontements.

Déjà tôt le matin de ce lundi 20 décembre aux environs de 5 heures du matin, la situation a dégénéré dans la partie Nord-Est de la ville de Goma au Nord-Kivu plus précisément au quartier Majengo et Notabilité de Buhene au village Ngangi 1 en territoire de Nyiragongo situé juste au Nord du chef-lieu de la Province.

C’est vers 7h du matin que la situation est devenue très confuse avec des jets de projectiles qui s’observaient entre manifestants et éléments de l’ordre et cela Buhene dans le territoire de Nyiragongo en passant par Majengo jusqu’au rond-point Mutinga où ça crépitait aussi dans tous les sens. Des altercations qui ont été enregistrées aussi dans d’autres points chauds de l’Ouest de la ville comme par Exemple à Ndosho ou des jeunes se sont pris aussi à des policiers qui montaient l’ordre.

Des grosses pierres installées sur la chaussée et les manifestants très déterminés à s’opposer à l’entrée de la police rwandaise dans leur ville et décrivent haut et fort l’insécurité grandissante à Goma, une hypothèse qui, pourtant venait d’être démentie par les autorités locales entre autres le Maire policier de Goma.

Ces échauffourées ont fait plusieurs 4 morts et plusieurs blessés selon plusieurs sources mais selon les sources officielles c’est plutôt 2 morts et 6 blessés dont une jeune écolier d’environ 7 ans, qui ont été victimes de cette journée ville morte transformée en manifestation de colère.

Le Général des brigades Sylvain Ekenge, porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Lieutenant Général Constant Ndima qui a rendu public ce bilan officiel, les organisateurs de cette manifestation devront être interpellés et arrêtés pour non seulement troubles à l’ordre public mais aussi pour violation de l’état de siège qui sévit à Goma et qui interdit toute manifestation peut importe le caractère pacifique qu’elle peut revêtir.

Tout en condamnant des casses et d’autres dérapages dans les chef de ces jeunes, plusieurs acteurs de la société civile et défenseurs des droits de l’homme interrogés par les volcans news.net cette soirée, demande plutôt aux autorités de l’état de siège de plutôt redoubler d’efforts dans la sécurisation de la ville de Goma qui est devenue ces deux dernières semaines épicentre de l’insécurité avec les tueries en cascade des jeunes soit Motard, soit changeurs de monnaie soit entrepreneurs qui se sont enregistrés la semaine dernière.

Pour rappel, le Conseil urbain de la jeunesse de Goma conjointement avec des mouvements citoyens et autres organisations juvéniles, ont, dans une déclaration samedi dernier 18 décembre, appelé samedi 18 décembre à observer une journée ville morte pour décrier l’insécurité grandissante dans la ville touristique et s’opposer à l’entrée de la police rwandaise dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

Le Maire de la ville de Goma, le Commissaire Principal François Kabeya, a, à son tour, dans un communiqué demandé à la population de Goma de vaquer librement à ses occupations mais un mot d’ordre qui malheureusement a été boudé par la majorité de la population soit par soutien ou par peur d’être des victimes collatérales de cet appel.

Victoire Muliwavyo

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