Nord-Kivu : Asphyxie totale des activités à Kasindi, les commissionnaires en douane radicalisent leur mouvement de grève

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Une allure inhabituelle s’observe dans la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha, les portes des agences en douane sont hermétiquement fermées, les pneus sont brûlés tout près du laboratoire de recherche et d’analyse de l’OCC. Plusieurs véhicules transportant les marchandises en import-export sont stationnés le long de la route nationale No 4.

A la base, les opérateurs économiques de la fédération des entreprises du Congo (FEC), et les membres l’association des commissionnaires Congolais agrées en douane décident à l’unanimité de poursuivre leur mouvement de grève, jusqu’à ce que les prescrits de leur mémorandum soient pris en considération par l’Office Congolais de Contrôle (OCC) ainsi que, par la commission nationale de prévention routière (CNPR).

Ces deux structures étatiques de l’ordre opérationnel du carré douanier de Kasindi, fonctionnent à couteau tiré avec leurs partenaires traditionnels qui sont sans aucun doute, les déclarants en douane qui n’arrivent pas à digérer les frais supplémentaires de l’OCC et une légion des taxes de la CNPR qui ne sont pas intégrés dans le système du guichet unique coordonnés au quotidien par la Direction Générale des Douanes et Accises DGDA-Kasindi.

Au terme d’une assemblée générale extraordinaire tenue le mardi 9 mars dans l’après-midi au siège social de l’ACCAD à Lubiriha, les commissionnaires en douane ont décidé à l’unanimité de camper sur leur prise de position tout en considérant « d’une couche de sucre pour faire avaler une pilule très amère », les résolutions de la réunion qui avait eu lieu le lundi 8 mars 2021 sous l’égide du ministre provincial des finances et l’ACCAD-Goma.

Il convient de signaler que le tissu économique de cette partie du grand Nord-Kivu est suffisamment détérioré et les articles manufacturés deviennent de plus en plus rares, les opérateurs économiques qui détiennent quelques marchandises dans les dépôts, saisissent l’opportunité pour hausser brutalement le prix.

PAUL ZAIDI

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