Il s’agit des mouvements citoyens Lucha Rdc Afrique, Filimbi, Urgences Panafricanistes, Raiya Masimama et GAP qui viennent de contrarier trois députés provinciaux ayant proposé une gouvernance rotative à la tête du Nord-Kivu.
Dans une conférence de presse ce jeudi 20 Août, ces mouvements citoyens indiquent que ce projet de gestion rotative du gouvernorat, au delà d’être inconstitutionnel, risque de diviser la population du Nord-Kivu et faire monter les débats tribaux que les débats de valeur dont la paix, la cohabitation et le développement.
« Nous avons eu à passer dans tant de turbulences dûes au manque de cohabitation pacifique et donc nous savons comment nous vivons ici au Nord-Kivu. Mais nous, comme mouvements citoyens, nous ne sommes pas là rien que pour critiquer mais aussi pour proposer et c’est comme ça que nous demandons à nos trois élus de nous accompagner dans notre combat qui est de la réforme de la CENI de fond et de forme. Et c’est là que nous proposons à ce que les élections du gouverneur soient à suffrage universel direct. C’est l’unique solution pour palier à ce problème d’insécurité longtemps décrié » a déclaré Serge Mayamba, militant de Filimbi
Pour ces mouvements citoyens, avec cette option, tout potentiel candidat, quel que soit son coin ou territoire d’origine, aura à tourner dans tous les territoires et villes qui composent le Nord-Kivu pour y battre campagne afin de solliciter les voies auprès de la population.
Il faut préciser que trois députés provinciaux notamment Prince Kihangi de Walikale, Alexis Bahunga de Masisi et Emmanuel Ngaruye de Rutshuru sont, depuis le 1 Août dernier, dans une lutte pour une gestion rotative à la tête du gouvernorat du Nord-Kivu. Ils envisagent d’ailleurs lancer dans un futur proche, une pétition pour récolter les signatures de la population pour que soit matérialisé leur projet. Une démarche que ces mouvements citoyens découragent.
Victoire Muliwavyo
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