Ce lundi 2 septembre à Kasindi-Lubiriha, la rentrée s’est effectuée de manière timide sans grande pompe, les différents établissements scolaires qui ont ouvert leurs portes attendaient désespérément les élèves qui se sont fait désirer. Les écoles privées n’ont pas connu l’engouement habituel où les élèves étaient moins nombreux que les professionnels de la craie, les salles de classe étaient quasiment vides, mis à part quelques élèves dont les parents avaient l’essentiel en leur dotant des fournitures scolaires requises. Ce qui n’était pas sans aucun doute, le cas des écoles conventionnées et publiques où les effectifs réglementaires ont été largement dépassé suite à la gratuité de l’enseignement de base, inscrite dans la constitution du pays et mis en œuvre par l’autorité de tutelle lors de la récente table ronde tenue à Kinshasa, en guise de matérialiser l’une des promesses faites pendant la période de la campagne électorale par le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Bon nombre de parents disent attendre seulement la semaine prochaine le 9 septembre, pour envoyer leurs enfants à l’école. D’autres parents ont confié n’être pas encore prêts financièrement pour assurer la reprise de cours de leurs enfants. Toutefois, plusieurs lieux de négoce étaient pris d’assaut par des parents retardataires qui se sont contenter du peu ou mieux, de ce qui était à la portée de leur maigre bourse, lot complet à compléter le reste d’outils progressivement. Du côté des vendeurs c’est la consternation, ils déplorent l’absence des acheteurs en dépit de leur niveau de stock élevé mais dont les prix appliqués contrastent nettement avec le volume de la bourse de consommateurs. Outre cette dimension liée à la gratuité de l’enseignement de base dans les écoles mécanisées par l’Etat Congolais, certains analystes justifient cette rentrée scolaire timide par la situation épidémiologique dans la région. Cependant, des dispositifs de lavage des mains et de prélèvement des températures sont installés dans quelques structures éducatives, en vue de prévenir le risque de contamination de la maladie à virus EBOLA dans le milieu scolaires.
Il est également à noter que, dans le souci de la fidélisation de l’universalisme des droits de l’homme, la République Démocratique du Congo ne veut pas rester en marge, mieux vaut tard que jamais, dit-on. Elle intègre malgré elle, la gratuité de l’enseignement de base avec comme édition de l’année scolaire d’essai ; 2019-2020. Par conséquent, les enseignants qui jadis revendiquaient quotidiennement les bonnes conditions de travail et leur prise en charge par le gouvernement Congolais, sont quasiment soumis au silence de mort. « Wait end set » disent les anglais.
Paul Zaidi
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