L’Armée sud-africaine venait d’être déployée depuis le 18 juillet au Cap, en soutien de la police, afin d’endiguer la violence extrême qui sévit dans ces townships à majorité métisse, où au moins 2000 personnes sont
mortes en 7 mois, dont la moitié sous les balles des gangs qui y pullulent, ont rapporté les radios
périphériques captées dimanche à Kinshasa.
Des cris et des applaudissements pour accueillir les véhicules blindés de l’armée. L’arrivée des militaires, armes au poing et treillis sur les dos a été qualifiée de ‘’soulagement ‘’ pour une partie des habitants des Cape Flats.
Dans ces townships à majorité métisse de la banlieue du Cap, la mort est omniprésente. « La plupart du temps ce sont des innocents qui meurent, après avoir été pris dans des tirs croisés », témoigne ce travailleur
social. « Les gens postent des photos des victimes allongées par terre après avoir été abattues. C’est fou, la population devient quasiment insensible face à cette violence ».
Les militaires seront déployés pour trois mois en renfort des opérations de police. Pour Chrystal Moses, habitante du quartier de Manenberg, cette
présence est rassurante : « Les enfants ne peuvent pas sortir dans la rue parce que la violence est imprévisible. Dans des quartiers comme ceux-ci, quand
les gangs tirent, ça excite les enfants qui veulent aller voir de plus près ce qu’il se passe ».
ACP
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