Les personnes vivant avec le VIH-SIDA (PVV) à Butembo prennent de plus en plus la parole pour sensibiliser la population sur l’importance de connaître son statut sérologique et de suivre un traitement médical régulier afin de vivre longtemps avec cette maladie. Ce samedi 14 décembre 2024, dans le cadre d’une séance de sensibilisation organisée par l’association Neema, ces personnes ont témoigné de leur vécu et des bienfaits de la prise en charge.
« Ceux qui se cachent avec la maladie doivent se dénoncer. Nous sommes là, nous vivons bien. D’ailleurs, certains d’entre nous se marient et engendrent des enfants qui n’ont pas la maladie. Venez dans l’association Neema. Nous nous procurons des médicaments sans problème et nous suivons notre charge virale », a témoigné une femme vivant avec le VIH-SIDA depuis 12 ans. Son message vise à briser les tabous et encourager les personnes touchées à se faire dépister et à accepter leur traitement pour mener une vie saine.
L’activité, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA, a eu lieu dans la salle des réunions de la mairie de Butembo. Cette journée, célébrée chaque 1er décembre, a été reportée cette année par l’association Neema pour des raisons organisationnelles.
Le Docteur Nicaise Mathe, coordonnateur du Programme National de lutte contre le SIDA (PNLS) au Grand Nord-Kivu, a rappelé que le mois de décembre est entièrement dédié à la sensibilisation contre le VIH-SIDA.
« Nous sommes en train de lutter contre le VIH en sensibilisant la population, et cette population s’implique activement dans la lutte contre cette maladie », a-t-il déclaré.
Le docteur Mathe a également présenté des chiffres alarmants concernant la prévalence du VIH dans la région.
« Nous accompagnons actuellement 12 624 personnes vivant avec le VIH-SIDA dans cette entité. Et au moins 50 % de ces malades se trouvent dans les zones urbaines. Par exemple, la zone de santé de Butembo compte environ 1 800 malades, dont une grande majorité de femmes », a-t-il précisé.
Selon lui, la sensibilisation reste le meilleur moyen d’inciter la population à se faire dépister et ainsi limiter la propagation du virus.
L’implication active des personnes vivant avec le VIH dans cette campagne de sensibilisation est un signe d’espoir et un appel à la solidarité. Cela contribue non seulement à changer les mentalités, mais aussi à offrir un avenir meilleur à ceux qui vivent avec cette maladie.
La journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA est l’occasion de rappeler que la lutte contre cette épidémie n’est pas encore terminée, et que chaque action de sensibilisation, aussi petite soit-elle, peut avoir un impact important sur la santé publique.
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