Le gouvernement congolais a lancé, début décembre, l’opération « Ndobo » dans la ville de Kinshasa pour lutter contre les bandits urbains surnommés « Kulunas » dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), qui a déjà permis l’interpellation de plus de 700 présumés criminels, qui seront bientôt déférés devant leurs juges naturels.
L’opération a été dévoilée lors d’un briefing presse du Vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, en présence de Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, le jeudi 12 décembre 2024.
Jacquemain Shabani a expliqué les objectifs de cette nouvelle phase de l’opération, soulignant que l’initiative faisait suite à une évaluation des opérations précédentes et visait à éliminer les gangs criminels responsables du phénomène des « Kulunas ».
« Nous avons décidé de passer à une étape supérieure, et cette étape a fait l’objet d’une nouvelle formulation du plan opérationnel, dénommé ‘Opération Ndobo’, pour maîtriser les bandes criminelles », a précisé le vice-Premier ministre.
En soutien à cette initiative, Jean-Paul Waitswalo, sociopolitique en RDC, a salué l’opération, tout en mettant l’accent sur l’importance du respect des droits humains dans son déroulement. « Nous tenons à saluer cette initiative qui vise à renforcer la sécurité publique et à promouvoir la quiétude dans nos communautés.
Cette opération revêt une importance particulière pour le Nord-Kivu, une province confrontée à de sérieux défis en matière de sécurité », a déclaré Jean-Paul Waitswalo, en soulignant la portée de l’action dans les zones fragilisées par les conflits.
Cependant, Waitswalo a insisté sur la nécessité de maintenir un équilibre avec les principes fondamentaux des droits humains.
« Le Nord-Kivu, comme l’ensemble de la RDC, aspire à une paix durable et à une justice équitable. Toute dérive ou abus de la part des forces de l’ordre risquerait non seulement de saper les objectifs de cette initiative, mais aussi de porter atteinte à la confiance des citoyens envers leurs institutions », a-t-il averti.
Jean-Paul Watsolo a également appelé à un contrôle rigoureux de l’opération afin de prévenir tout dérapage.
« Nous appelons donc les autorités à veiller à une supervision rigoureuse et à renforcer les mécanismes de contrôle pour prévenir tout dérapage. Par ailleurs, nous encourageons les citoyens à collaborer dans un esprit de responsabilité et de respect mutuel pour garantir la réussite de cette initiative », a-t-il ajouté.
Dans un élan d’unité nationale, Waitswalo a souligné l’importance d’une coopération interinstitutionnelle pour assurer la réussite de cette opération.
« Ensemble, travaillons pour une République Démocratique du Congo où règnent la sécurité, la justice et la paix, particulièrement dans notre chère province du Nord-Kivu qui a tant besoin de stabilité », a-t-il affirmé.
Il a plaidé pour une approche inclusive, soulignant le rôle essentiel de la société civile dans le succès de l’opération.
« Pour garantir l’efficacité et la légitimité de l’opération, elle doit impliquer non seulement la police et l’armée, mais aussi la société civile, qui joue un rôle clé dans le dialogue communautaire et le suivi des actions sur le terrain », a conclu Jean-Paul Waitswalo, appelant à une coopération active de tous les acteurs pour garantir la transparence et éviter les abus.
La rédaction
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