Journée mondiale des droits de l’homme : l’ACEDH appelle à concilier droits environnementaux, fonciers et humains pour un avenir durable

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L’Organisation Alerte Congolaise pour l’Environnement et les Droits de l’Homme (ACEDH) a organisé une matinée de réflexion ce mardi 10 décembre 2024, à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme. Sous le thème :  « Comment concilier les droits environnementaux, fonciers aux droits humains et libertés pour la sauvegarde sociale, stabilité et développement durable en République Démocratique du Congo ».


Cette journée a également coïncidé avec la clôture du 31ème anniversaire de la campagne des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre, soulignant ainsi l’urgence d’intégrer ces problématiques dans un cadre global de lutte pour les droits humains.

L’ACEDH a saisi cette occasion pour rappeler la situation de plus en plus inquiétante des défenseurs des droits humains en RDC, qui sont souvent victimes d’intimidations, d’agressions, voire de meurtres, en raison de leur engagement.

« Les activistes des droits humains en République Démocratique du Congo vivent dans un climat de terreur. En 2024, nous avons observé des assassinats, des arrestations arbitraires et des menaces constantes. Ces attaques visent à museler la voix de ceux qui luttent pour les droits des plus vulnérables », a souligné Me Olivier Ndoole, coordinateur de l’ACEDH.

Cette violence contre les défenseurs des droits humains a été au cœur des discussions, avec des témoignages poignants sur les obstacles auxquels ces militants sont confrontés.

Au programme, une projection de film a été organisée, visant à sensibiliser le public à la protection des défenseurs de l’environnement. Ces derniers jouent un rôle important dans la lutte contre l’exploitation des ressources naturelles de manière irresponsable et la préservation des écosystèmes fragiles de la RDC.


Lors de son intervention, le coordinateur de l’ACEDH a réaffirmé l’importance des réformes juridiques pour garantir la participation active des femmes dans le processus décisionnel, et a insisté sur la nécessité d’un cadre législatif plus inclusif. Selon lui, le futur de la transition énergétique de la RDC repose à la fois sur la gestion des vastes ressources naturelles du pays et sur la capacité de ses dirigeants à répondre aux crises climatiques, tout en protégeant les droits humains des communautés les plus vulnérables.

« La RDC, avec ses ressources naturelles abondantes, a un rôle central à jouer dans la lutte contre le changement climatique mondial. Mais pour exploiter ces ressources de manière durable, sans compromettre les droits des communautés locales, il est impératif de soutenir les défenseurs des droits humains et de l’environnement », a déclaré le responsable de l’ACEDH.

**La Déclaration universelle des droits de l’homme : un combat toujours actuel**

Cet événement a également été l’occasion de rappeler les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Bien que ce texte fondateur soit l’un des piliers du droit international, il demeure largement méconnu dans les pays les plus pauvres, comme la RDC.

« Il est essentiel que la Déclaration universelle des droits de l’homme, bien qu’adoptée il y a plus de 70 ans, soit véritablement mise en œuvre sur le terrain. En RDC, il reste beaucoup à faire pour que cette déclaration soit non seulement connue mais aussi appliquée, notamment dans les écoles et les institutions éducatives », a déclaré Olivier Ndoole, représentant de l’ACEDH.

La RDC, avec son immense potentiel naturel, se trouve à un carrefour crucial. La gestion de ses ressources naturelles doit être pensée à la lumière des droits fondamentaux de ses citoyens, pour garantir un avenir de paix, de stabilité et de développement durable.

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La rédaction

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