JI des droits humains : des cas de violations parmi lesquels des journalistes documentés par PPI-RDC en 2024

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A l’occasion de la célébration de la journée internationale des Droits de l’Homme ce 10 décembre 2024, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains, tire la sonnette d’alarme par rapport à la situation inquiétante des droits humains en RDC.

Dans un communiqué de presse, PPI a noté et condamne 257 cas des violations contre les DDH et les journalistes en 2024, multiples cas de violences sexuelles et basées sur le genre, de l’impunité et des irrégularités dans le secteur de la justice ainsi que des conséquences fâcheuses de guerres à répétition dans l’Est de la RD Congo.

« En ce qui concerne les violations à l’égard des DDH et des journalistes, PPI a documenté 257 cas du 1er janvier au 10 décembre 2024, contre 156 en 2023. Plus de 80% de ces violations sont, malheureusement, attribuées aux agents de l’État, notamment les services de l’ordre, de sécurité, de renseignement et de justice. Malgré ce sornbre tableau, PPI salue la promulgation en juin 2023 de la loi sur la protection et la responsabilité du défenseur des droits de l’homme en RDC par le Président Félix Tshisekedi. Une loi dont la vulgarisation est une nécessité et dont l’application ne doit souffrir d’aucune faille […]», a fait savoir dans ce communiqué Jonathan Magoma, directeur des programmes au sein de PPI.

En ce qui concerne les violences sexuelles et basées sur le genre, PPI déplore leur persistance, malgré un cadre juridique imposant, principales victimes.

« Les femmes et les files en paient le lourd tribut, surtout dans des zones de conflits où le viol est utilisé comme arme de guerre. Il en est de même dans des camps des déplacées à l’Est de la RDC, où nombreuses femmes et files sont abusées sexuellement » a-t-il poursuivi.

PPI dénonce également la hausse des frais de justice décidée par le Ministre de la Justice, Constant Mutamba, et le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, qui ont multiplié par cinq, soit 50$, les frais d’ouverture d’un dossier judiciaire et de constitution des parties civiles, mais aussi conditionné le payement préalable de 2% et/ou 5% pour toute postulation aux dommages et intérêts.

« Cette mesure contenue dans l’arrêté interministériel d’août 2024 qui rend la justice inaccessible pour la majorité des Congolais, risque d’encourager la justice populaire et d’autres mécanismes extrajudiciaires de réglement des comptes », estime cette organisation.

Profitant de cette occasion, PPI félicite la RDC pour son élection au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies en octobre 2024 et la nomination, à la veille de cette journée, soit le 09 décembre 2024, du Professeur Albert Kwokwo Barume en tant que Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones.

Au vu de cette situation, PPI demande au gouvernement congolais et à la communauté internationale d’agir en toute urgence.

Jackson Maliyabwana

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