Les éléments de la marine Ougandaise continuent à violer l’espace lacustre congolais lors de leur patrouille tant diurne que nocturne sur le lac Albert, situé à une cinquantaine de kilomètres de Bunia dans les territoires d’Irumu, Djugu et Mahagi en province de l’Ituri.
Lors de ces multiples violations de limite, dénonce l’acteur sociopolitique Baraka Maki Joseph, la marine Ougandaise s’en prend aux pecheurs congolais qui vivent de la pêche considérée comme activité principale de la zone riveraine.
Dans une lettre de dénonciation, l’acteur politique précité déplore cette pratique qui appauvrit les pêcheurs car après leur arrestation et saisie de leurs matériels, ils doivent débourser l’argent encaissé pour leur libération et restitution des biens, occasionnant un manque à gagner pour le compte du trésor mais aussi une insécurité pour les pêcheurs.
« Le lac Albert est partagé entre la RDC et l’Ouganda, et il constitue une source vitale de substance pour de nombreuses communautés riveraines. La violation des eaux territoriales par des forces étrangères engendre non seulement des pertes économiques pour les pêcheurs, mais menace également leur sécurité et leur vie. Les arrestations de pêcheurs congolais et la confiscation de leurs biens par la marine ougandaise sont des violations claires de leurs droits », écrit Baraka Maki Joseph, acteur sociopolitique du territoire d’Irumu dans une lettre de dénonciation.
Ce dernier justifie son document par une crainte future : « Ces actes peuvent constituer une forme de harcèlement et d’intimidation, surtout en période de crise économique où les ressources sont déjà limitées ».
Les pêcheurs faisant partie intégrante des contribuables congolais, Mr. Baraka tourne son canon de plaidoyer auprès du gouvernement de la RDC afin de s’impliquer dans cette pratique pour protéger les civils et par ricochet resoudre ce problème. Pour lui, le silence du gouvernement pourrait accentuer ces violations des droits humains pourtant les deux pays peuvent jouer à la diplomatie pour y mettre fin.
« Le silence du gouvernement congolais face à ces violations est particulièrement préoccupant. Cela soulève des questions sur leur engagement en matière de protection des citoyens (…). Le manque de réponse face à de tels abus pourrait encourager d’autres violations des droits humains et de la souveraineté nationale. Il est impératif que le gouvernement de la RDC engage des discussions avec l’Ouganda pour résoudre ce problème. Cela pourrait inclure des négociations sur la délimitation des frontières maritimes et des accords sur la sécurité des pêcheurs », propose-t-il dans ce document parvenu exclusivement à la rédaction de Lesvolcansnews.net ce vendredi 06 décembre 2024.
Baraka Maki Joseph estime que la mobilisation de toutes les couches sociales entre autre les médias, les ONG, membres de la société civile, s’avère nécessaire pour exiger de la part de l’état congolais l’action urgente afin d’éviter le pire dans les jours avenirs.
Nickson Manzekele
0 Comments