Dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, un conflit oppose l’administrateur du territoire, le colonel Ado Laurent Kasongo, aux civils de la communauté ethnique Batembo. Ce différend a pris naissance après les événements du mois d’août dernier.
En effet, plusieurs membres de cette communauté ont été victimes de graves violations des droits humains, notamment des violences physiques, telles que des fouettages, et des arrestations arbitraires par les services de sécurité. En réponse à ces abus, certains leaders communautaires ont dénoncé ces agissements et ont révélé qu’ils étaient considérés par l’administrateur du territoire comme des collaborateurs du M23, un groupe armé actif dans la région.
Suite à ces incidents, les leaders communautaires ont adressé une lettre au gouverneur du Nord-Kivu, sollicitant le remplacement de l’administrateur de Walikale. Ils estiment que ce dernier a contribué à leur stigmatisation injustifiée. En retour, l’administrateur du territoire a également écrit au gouverneur, l’accusant de son côté ces leaders communautaires de maintenir des contacts réguliers avec les rebelles du M23. Des accusations fermement rejetées par les intéressés.
Aujourd’hui, la situation est de plus en plus tendue. Alors que les tensions risquent de dégénérer, le député provincial Bikoy Mukongo élu de walikale appelle le gouverneur à intervenir rapidement pour désamorcer le conflit et mettre en œuvre des solutions concrètes. Selon lui, seul un règlement rapide et équitable de cette crise pourra rétablir la paix dans la région et garantir la sécurité des civils.
Les leaders communautaires demandent donc au gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Cirimwami Nkuba Peter, de prendre des mesures immédiates pour appliquer les recommandations formulées il y a quelques mois. Ils insistent sur la nécessité de mettre fin au tribalisme et d’instaurer une gouvernance plus inclusive et respectueuse des droits de tous.
Degusto Muhindo
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