La protection civile, coordination provinciale de l’Ituri, alerte, ce mercredi 27 novembre 2024, les autorités sécuritaires et administratives sur le recrutement des enfants de 10 à 14 ans par un groupe armé Mai-Mai se faisant passer pour des « Wazalendo » à la frontière entre l’Ituri et le Nord-Kivu en territoire de Mambasa.
C’est précisément dans 3 villages de la chefferie de Babila Babombi notamment Bella, Makeke et Kukuya où ce groupe violant ainsi la protection des droits des enfants prônée par les Nations-Unies.
« L’activisme des groupes armés Mai-Mai dit Wazalendo continue à impacter négativement sur la protection de l’enfant dans les entités se trouvant sur l’axe Biakato-Makeke dans la Chefferie de Babila Babombi. Depuis un temps, à part plus de 5 positions situées à l’Est de Biakato, sur l’une position placée à Mangina, (limite entre l’Ituri/Mambasa et le Nord Kivu), il est signalé les cas de recrutement des enfants dont l’âge varierait entre 10 et 14 ans dans les villages Makeke, Bella, et Kukuya en groupement Mambembe dans la chefferie des Babila Babombi par ce groupe armé », alerte Robert Ndjalonga, numéro 1 de la protection civile en province de l’Ituri.
À l’en croire, cet acte constituant une violation de la protection des droits des enfants nécessite immédiatement des mécanismes sécuritaires de la part des ayants droits pour y mettre fin.
« À cet acte qui constitue la violation de la protection de l’enfant, il y a nécessité de prendre des mécanismes pouvant amener à décourager cette pratique et à encourager ou à capitaliser les pratiques cadrant avec les droits de l’enfant en impliquant toutes les parties concernées », propose notre source.
Notons qu’outre le territoire de Mambasa, la société civile du territoire d’Irumu avait, il y a peu, alerté sur la même pratique de recrutement des enfants en âge scolaire dans les groupes armés impactant sur leur avenir. S’il faut parler de l’histoire, cet acte a été même l’une des infractions qui avait cloué plusieurs anciens seigneurs de guerre ituriens à la Cour Pénale Internationale CPI.
Nickson Manzekele
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