« Nous avons des réseaux téléphoniques dans la zone, mais il y a une mauvaise couverture. Plusieurs zones ne sont pas bien couvertes par les réseaux. Ce qui nous empêche de remonter les alertes sécuritaires en temps réel. On a même demandé à la MONUSCO de doter les leaders communautaires de numéros verts pour faciliter les alertes, mais cela n’a pas été possible à cause de la mauvaise couverture des réseaux dans la zone », propos de Logo Biakutaga, le président de la Jeunesse de Fataki, dans le territoire de Djugu en Ituri.
Le 21 novembre dernier, des représentants des différentes organisations de la société civile locale accueillaient la nouvelle cheffe des Affaires civiles de la MONUSCO, Erin Mooney, en visite de familiarisation dans la province.
Parmi les points soulevés par les participants pour renforcer la protection des civils, les leaders locaux ont relevé entre autres, les perturbations incessantes des différents réseaux téléphoniques. Un problème qui perdure depuis des années à travers cette province en proie à l’insécurité des groupes armés aussi bien locaux qu’étrangers mais qui a un impact négatif sur la sécurité et la protection des civils :
« La conséquence est que les groupes armés peuvent mener une attaque avec quiétude dans un village, mais nous ne saurons pas alerter la MONUSCO, ni les FARDC pour intervenir. Nous plaidons vraiment auprès des autorités compétentes de voir comment résoudre ce problème de communication », explique Logo Biakutaga.
De fait, dans le cadre de la protection des civils, la MONUSCO avait doté les communautés et sites de déplacés de « numéros verts », que les habitants peuvent appeler gratuitement, pour signaler un cambriolage ou une attaque imminente. Mais très souvent, à cause de l’instabilité des réseaux téléphoniques, l’objectif n’est pas toujours atteint.
Pour s’en défendre, les compagnies de téléphonie mobile expliquent que l’insécurité ne facilite pas toujours les déplacements de leurs techniciens à l’intérieur de la province.
Avec la PIO/Monusco-Ituri
0 Comments