Beni : “l’insécurité”, est-ce un facteur qui dégoûte les jeunes à la lecture ?

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Les constats révèlent que la pratique de la lecture perd du terrain, notamment chez les jeunes. Cette observation a été renforcée ce vendredi 15 Novembre 2024 à l’occasion de la Journée Mondiale des écrivains en prison.

Il s’agit exactement d’une journée consacrée à sensibiliser le public à la situation des écrivains, journalistes, poètes et auteurs persécutés, emprisonnés ou harcelés en raison de leurs écrits ou de leurs prises de position.

« Le rendez-vous du littéraire ne fait plus la une des activités de la jeunesse d’aujourd’hui. Tout le temps celle-ci s’occupe des actualités liées à la situation sécuritaire et surtout sur les réseaux sociaux, je peux exagérer en disant même que, les jeunes n’écoutent plus régulièrement la radio. S’ils regardent la télévision c’est juste pour les divertissements des séries télévisées ou soit le football »…

« Les librairies n’ont plus des clients comme à notre époque située entre 1998 », s’est indigné M. Kalupao Ngwalu enseignant du cours de français dans les écoles de la sous division de Bulongo en territoire de Beni au Nord-Kivu.

Un autre facteur très pertinent c’est l’absence des langues locales dans l’écriture des différents livres. Par exemple ; le Kinande, le Kihema, etc…

En effet, lors des vacances scolaires, de nombreux parents cherchent des activités enrichissantes pour leurs enfants malheureusement, c’est toujours les écrans et de l’oisiveté qui priment au vécu quotidien. Plusieurs sources concordantes affirment que, ces derniers temps la lecture est considérée comme une punition pédagogique dans la sphère juvénile.

Les raisons profondes de cette crise de la lecture sont à chercher dans le milieu scolaire et même universitaire. Là, l’option de la rigueur appartient au passé. Les clubs de lecture n’existent plus.

Toutefois on peut parler alors d’une part de l’échec du système éducatif congolais et d’autre part, du degré de désintéressement des jeunes, les différents regards que l’on porte sur l’apprentissage de la lecture à l’école élémentaire, nous renvoient au premier abord une image éclatée, confuse.

« Le livre, outil indispensable dans le développement intellectuel de l’enfant, n’occupe plus sa place d’antan. Notre génération accorde plus d’intérêt à la révolution de la technologie qui impose une fonctionnalité de l’intelligence artificielle », à indiqué pour sa part le Jeune Kambale Malika.

La variété des discours et des pratiques des acteurs éducatifs et les apprentis, l’écart qui bien souvent sépare ces deux ordres de réalité, rendent délicate la compréhension de la problématique de la difficulté de l’amour envers la lecture.

Au finish, la problématique de la lecture parmi les jeunes dans la région de Beni s’intensifie dans un contexte complexe où le français coexiste avec les langues. Les langues nationales sont peu nombreux dans la rédaction des livres.

PAUL ZAÏDI

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