L’ONG Alerte Congolaise pour l’Environnement et les Droits de l’Homme (ACEDH) a exprimé ses préoccupations face aux impacts sociaux et environnementaux de l’exploitation gazière dans le Lac Kivu, à la suite de la vente récente de trois blocs gaziers par le gouvernement congolais. Cette vente, réalisée à travers des appels d’offres, a été annoncée sans consultation adéquate des communautés locales ni diffusion des informations requises.
Lors d’un atelier d’échange tenu le mercredi 28 août à Minova, Me Bruno Wasakundi, avocat au barreau du Nord-Kivu et membre d’ACEDH, a critiqué la démarche du gouvernement congolais. Selon lui, le ministère des Hydrocarbures a omis d’informer les populations riveraines du Lac Kivu, en violation de la loi Nº 15/012 du 1er août 2015 sur le régime général des hydrocarbures en RDC et des exigences de transparence stipulées par le décret du Premier ministre.
« Le gouvernement congolais n’a pas consulté les communautés locales ni fourni les informations nécessaires. Cette situation est contraire aux instruments juridiques internationaux et nationaux qui exigent une transparence totale », a affirmé Me Wasakundi.
Il a ajouté : « Non à l’exploitation du gaz sans mesures rigoureuses de protection de l’environnement et des populations locales. Nous exigeons également la participation active des communautés dans l’élaboration d’un cahier des charges et le respect des dispositions du code des hydrocarbures. »
Pour l’ACEDH, il est crucial que le gouvernement fournisse des informations claires et fiables sur les enjeux de l’exploitation gazière dans le Lac Kivu. L’organisation appelle également à une participation effective des communautés locales pour prévenir les risques environnementaux et sociaux potentiels.
En outre, lors de cette rencontre, ACEDH a abordé la pétition en cours contre la loi sur la protection et la responsabilité des défenseurs des droits humains, dénonçant ce qu’elle considère comme des tentatives de diffamation contre cette loi cruciale.
Jackson Maliyabwana
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