Ituri : visée par une plainte déposée par l’armée, l’UPC en fait autant contre Jules Ngongo mais jusqu’où ce ping-pong ?

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C’est loin d’être terminée. Le ping-pong ou mieux le malentendu entre le gouvernement provincial et le parti politique Union des Patriotes Congolais UPC se poursuit et dégénère davantage.

L’auditorat militaire supérieur de l’Ituri a vibré par le dépôt des plaintes de part et d’autre de ces deux gourous provinciaux ce mercredi 26 juin 2024.

En premier lieu, c’est l’armée qui a sauté, en amont, en portant plainte contre le parti politique UPC pour outrage à l’officier mais aussi pour outrage à l’armée.

« Nous venons déposer une plainte contre le parti politique UPC… Vous avez suivi son secrétaire général et nous, nous disons, nous sommes dans le droit de faire parce qu’il a tenu des propos désobligeants, outrage à l’officier qui constitue une infraction » précise le lieutenant Jules Ngongo, conseiller en communication du Gouverneur Luboya.

Sur place à l’auditorat militaire, cet officier a réaffirmé que l’armée detienne des preuves que les gardes du corps de sieur Thomas Lubanga sont des éléments de la milice d’autodéfense Zaïre.

« …nous insistons encore une fois que la plupart de gardes du corps de son président Thomas Lubanga sont les leaders de groupe armé Zaïre » poursuit Mr Jules Ngongo Tshikudi.

Plainte contre l’UPC, une fuite à l’avant

Pour Thomas Lubanga, la plainte déposée contre son parti politique via son secrétaire général n’est qu’une fuite à l’avant pour brouiller les pistes sachant que l’UPC en avait l’initiative en premier.

«…c’est maintenant que j’apprends que Mr Jules Ngongo aurait déposé une plainte contre l’UPC malheureusement pour nous, c’est une fuite à l’avant. Je pense qu’il aurait été informé de notre initiative et il veut juste brouiller les pistes mais je pense que les faits qui sont reprochés sont d’une telle gravité… » estime Thomas Lubanga, président national du parti politique de l’UPC.

Peu après la plainte de l’armée, c’est celle de l’UPC qui a été déposée contre Jules Ngongo pour imputation dommageable, dénonciation calomnieuse, injure publique et faux bruit vis-à-vis de cette formation politique.

Selon Thomas Lubanga, il est temps maintenant que l’état de droit soit respecté dans ce pays de Félix Tshisekedi.

« Notre parti politique et nous-mêmes, nous venons de déposer une plainte contre le lieutenant Jules Ngong. Pliante pour imputation dommageable, dénonciation calomnieuse, injure publique et faux bruit. Ce sont des éléments que Jules Ngongo a répandu lors de l’une de ses interventions publiques qui nous ont sérieusement touchées » annonce-t-il.

Avant de chuter : « On nous arrêterai pourquoi ? Nous sommes dans un état de droit et nous sommes respectueux de droit ».

Rappel du fait

La rédaction centrale de lesvolcansnews.net ne cesse de se demander si jusqu’où ira cette guerre des gourous ? À titre de rappel, c’est depuis le 21 juin qu’un malentendu était né entre Luboya et Thomas Lubanga. Tout serait d’un prétendu refus par l’autorité provinciale d’une escorte policière et de renseignement à une délégation de Thomas Lubanga vers la zone lacustre précisément dans à Tchomia le 21 juin 2024, dans le but de vulgariser la vision du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, celle de sensibiliser pour la paix. Une accusation niée par le gouvernement provincial qui indiquait n’avoir reçu aucune demande de Thomas Lubanga pour solliciter l’escorte.

Nickson Manzekele

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