Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République est le premier candidat à la présidentielle de décembre 2023 à fouler la province de l’Ituri. C’est ce mercredi 22 novembre qu’il est arrivé en ville de Bunia, chef-lieu de province.
De la situation sécuritaire passant par l’économie via l’infrastructure, politique et social de la population de l’Ituri, Katumbi n’est pas passé par le dos de cuillère pour exprimer son regret sur le vécu quotidien de l’Iturien.
Tacle du pouvoir en place
Accompagné de ses 3 compères entre autre Matata Ponyo surnommé 920 FC/$, Seth Kikuni et Franck Diongo ayant désisté à sa faveur, Moïse Katumbi a commencé son meeting par dire aux ituriens que « trop c’est trop » avec des promesses sans réalisations qu’il a qualifié de « valium ».
« Je sais que la souffrance est devenue monnaie courante dans cette province, est-ce que je mens ? [ndlr]… Tout mensonge arrive toujours à sa fin, c’est le cas des promesses devenues comme de valium, est-ce que vous allez encore accepter le valium [ndlr]… » a interrogé les ituriens venus en masse pour la cause.
De l’insécurité à l’Est en général et Ituri en particulier
La situation sécuritaire de l’Est de la RDC, l’une des parties du pays secouées par les menaces armées, inquiète plus d’une personne comme d’aucun le pense.
Cette insécurité qui a poussé le pouvoir en place à décréter un régime militaire dit de l’état de siège n’est pas passée inaperçue dans l’adresse de Moïse Katumbi à travers un meeting populaire tenu à la tribune officielle de la ville de Bunia.
Pour ce nommé chairman et numéro 3 à la présidentielle, c’est regrettable et honteux pour un pays qui se dit démocratique et souverain de voir les mercenaires être mieux payés que ses militaires FARDC qui se battent jour et nuit sur multiples fronts contre l’ennemi de la paix.
Quid de l’éducation, social de l’Iturien et infrastructure ?
Moïse Katumbi reste septique sur le point de l’éducation qu’il juge d’une gratuité n’existant que de noms car sur terrain, des parents se plaignent chaque jour d’être obligés à débourser des fonds sans tenants ni aboutissants.
« Est-ce qu’il y a la gratuité, ici ou bien c’est aussi un valium ? » interroge-t-il la population qui répond haut et fort que la gratuité demeure de nom seulement dans cette partie du pays sous état de siège.
S’agissant des infrastructures, ici, il s’est appesanti sur l’impraticabilité des routes nationales numéros 4 et surtout 27 considérée comme grenier de la province vu économie extravertie de notre pays.
Sur ce, il a promis réhabiliter ce tronçon pour faciliter les exports et imports voire contribuer à l’alimentation de la ville province de Kinshasa qui, presqu’en totalité, dépend de l’Est de la République.
Pour chuter de l’économie, Katumbi, économiste de formation regrette tout simplement comment dans une province avec des blocs pétroliers, un litre de carburant peut se négocier à 10 milles francs congolais dans un état où tous les services étatiques sont bel et bien représentés.
Nickson Manzekele depuis Bunia
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