Beni : « la condamnation du leader de la secte Wazalendo », au cœur de la frousse dans le chef de ses disciples

Éphraim Bisimwa, leader de la secte mystico « la foi naturelle judaïque messianique vers les Nations », dite Wazalendo, a été condamné à mort. Le verdict est tombé lundi 09 octobre courant lors d’une audience publique à la Cour militaire du Nord-Kivu.

Cette condamnation suscite des réactions dans la région dont la plus récente est celle du représentant de cette secte mysticoreligieuse à Beni, dans l’espace Grand Nord-Kivu.

Ce disciple d’Ephraim Bisimwa estime qu’au regard des préjudices subis, leur visionnaire devrait plutôt être acquitté et dédommagé les familles victimes.

« La condamnation de notre visionnaire est une forme de vouloir nous éliminer en petit feu. Nous ne sommes pas d’accord et jamais nous ne le serons. Nous pensons qu’on allait dédommager d’abord les victimes de cette attaque et non s’acharner sur les innocents » a indiqué Nasson Waziwazi.

Ce croyant messianique suggère la réouverture du procès pour que la justice soit rendue équitablement. Ainsi, Nasson waziwazi appelle ses condisciples à la sérénité et non pas perdre espoir durant cette période où leur foi est menacée.

« Nous demandons à la justice congolaise de revoir leurs modes opératoires, cette condamnation ne mérite pas notre visionnaire. Je crois qu’on devrait réouvrir une fois de plus le procès pour que la justice soit faite. Ainsi j’exhorte tous les condisciples de tenir bon, de rester soudés. C’est une tentation de courte durée, je suis sûre que ça va passer. Nous devons plus nous concentrer spirituellement pour qu’il ait la vérité dans ce dossier » poursuit notre interlocuteur.

Pour rappel, les adeptes de la foi judaïque messianique vers les nations avaient organisé une marche le 30 août 2023 à Goma. Cette marche violemment réprimée s’était soldée par la mort d’une cinquantaine des personnes à côté de plusieurs autres blessées. Cette affaire a engendré le remplacement du gouverneur militaire et la condamnation de certains membres de la garde républicaine.

Espérance Mahamba depuis Beni