Un mois après le drame de Kalehe : Les sinistrés de Nyamukubi et Bushushu toujours en errance (Sociv)

Les conséquences des inondations après la pluie torrentielle qui s’est abattue jeudi 04 mai sur les villages de Bushushu et Nyamukubi dans le territoire de Kahele au Sud-Kivu, sont de plus en plus alarmantes.

Ce mardi 5 juin 2023, cela fait exactement un mois après ces inondations, malheureusement les villages les plus affectés de Bushushu, Nyamukubi et Chavondo, apparaissent comme des déserts renseigne la société civile de Kalehe.

D’après Delphin Birimbi, son Président, sur place, on y trouve un vaste espace vide caractérisé par des débris des maisons, des grosses pierres emportées par les eaux, espace abandonné car inhabitable suite à cette catastrophe. Il ajoute qu’il est difficile si pas, impossible de vivre à Bushushu dans une zone où les habitants vivent le traumatisme à cause de la situation qu’ils ont vécu et la délocalisation des habitants tel que le gouvernement avait décidé, est loin d’être effective.

« En tout cas jusquelà rien n’est fait sur le terrain. Les sinistrés continuent à errer par ci par là et donc le gouvernement n’a jamais délocalisé ces gens là, pourtant nous nous avions proposé au première ministre de négocier avec les grands concessionnaires pour qu’après avoir négocié avec ces concessionnaires, le gouvernement pouvait déjà aménager des sites pour y construire des maisons d’une manière moderne pour que nos frères et sœurs sinistrés soient délocalisés là bas mais malheureusement jusqu’aujourd’hui, un mois après, ça n’a jamais été fait » déplore Delphin Birimbi

Pour rappel, selon les témoins, 6 rivières s’étaient croisées lors de la forte pluie survenue la nuit de jeudi à vendredi 5 mai, situation qui a provoqué des graves inondations. Les femmes et les enfants souffrent, plusieurs séparés de leurs, on se croirait à la deuxième guerre mondiale où tout avait été détruits.

Le bilan définitif et officiel de ce drame était de 438 morts et plus de 4300 disparus, avait indiqué le ministre de la Communication et médias et porte parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.

Victoire Muliwavyo