Criminalité accentuée à Goma : Vascos Saasita pense  » qu’avant l’état de siège est égal à pendant l’état de siège « 

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La criminalité dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est entrain prendre une certaine ascension malgré la prorogation de l’État de siege dans le Nord Kivu et cette situation ne cesse d’inquiéter certains analystes.

Vascos Saasita, Avocat, Défenseur des droits humains, Analyste et Chercheur en décentralisation et gouvernance locale, évoque qu’il présente de prime à bord ces sincères condoléances aux familles qui en sont victimes de cette mesure parce que cette mesure est la dernière solution.

 » J’imagine la dernière cartouche qu’avait les autorités pour essayer d’endiguer les questions d’insécurité dans nos deux provinces celles du Nord Kivu et de l’Ituri, mais il s’avère qu’au regard des évènements, on a tendance à croire que la criminalité prend une certaine ascension  » a-t-il estimé.

Il pense que, par rapport à ce qui était le cas avant même l’état de siège, qu’on est presque entrain de dire qu’avant l’état de siège est égal à après l’état de siège parce que, selon lui, sur le plan social je cite :  » je parle sur la sécurité de la population, il y a aucune avancée. Parlons seulement de la situation de la ville de goma, il ne passe pas une semaine sans que 3 ou 4 personnes ne soient abattues par les hommes en armes dans cette ville de goma. À quoi sert l’état de siège si l’on ne sait pas pas contrôler les hommes porteurs d’Armes ? A quoi sert l’état de siège si nous
devons vivre une criminalité aiguë plus que celle qu’on a vécu avant cette periode exceptionnelle ?  » fin de citation.

Néanmoins, il pense que le ville de Goma ou la province de Nord-Kivu est d’une certaine manière surmilitarisée qu’avec le nombre d’armes qu’il y a dans la ville, ce qui frise une certaine complicité.

 » Qu’est ce qui justifie que les armes circulent et quel type et que le matin, il y a personne pour dénoncer cela ? Moi je me dis que les ennemis opèrent dans différentes villes notamment dans le Nord-Kivu et Ituri avec la même fréquence comme avant l’État de siège. Ce dernier alors étant une mesure exceptionnelle au moins, les ennemis de la paix devraient opérer avec une fréquence qui devrait quand même respecter l’etat de siège, on devrait quand même voir les résultats de cette mesure sur terrain et lorsqu’on ne voit pas ses résultats, on est vraiment en mal de savoir que situer parce que sinon on ne sait pas comprendre à quoi sert cette mesure. Est-ce une mesure qui valait son pesant d’or où une mesure politique ? on ne sait pas comprendre ?  » s’interroge-t-il.

Il soulève que l’armée n’a pas besoin d’une situation où une mesure exceptionnelle pour agir mais il est question de volonté qu’il profite d’interpeller les autorités tant politiques que militaires à la prise des responsabilités car elles sont dans l’obligation de protéger la population.

 » Que ces autorités disent ce qui les manquent au tel besoin de notre de physique personnel politique pour que les choses changent. S’il y a quelques choses qui les manquent, qu’ils nous disent pour que nous puissions voir dans la mesure du possible ce que nous pouvons faire à notre niveau pour les appuyer parce que les renseignements ou les informations que nous les donnons mais si eux ne savent pas capitaliser ses informations à quoi sert ces autorités ?  » s’exclame, une fois de plus, Vascos Saasita.

Il déplore du fait que  » prorogation sur prorogation ne vaut rien parce qu’initialement la loi prévoit que le délai est de 30 jours, en dépassant ce délai, nous savons ce que dit la loi, mais aujourd’hui si on doit aller à la 46 ème prorogation, c’est comme pour dire qu’il y a échec et qu’on essaie de donner une chance aux autorités de se rattraper « .

Nanou Kazadu, à Goma

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