Nord-Kivu : Un journaliste échappe aux balles réelles tirées par un commando des FARDC en plein parc national des Virunga

Après une mission de 24 heures axée sur la sensibilisation communautaire aux activités d’identification et d’enrôlement massifs mais également, focalisée sur le renforcement du mariage civilo-militaire dans le grand Nord-Kivu, l’équipe des communicateurs de l’UDPS en territoire de Beni au Nord-Kivu a été sauvée de justesse sur le chemin de retour en provenance des agglomérations rurales de la chefferie des Bashu, vers la cité frontalière de Kasindi la soirée du lundi 10 avril 2023.

Un élément des forces armées de la République Démocratique du Congo présumé coupable pour quatre chefs d’accusation, notamment la tentative de meurtre, dissipation des munitions de guerre, blessures intentionnelles et violation des consignes est placé en garde à vue depuis la soirée du lundi dernier, après avoir tiré à bout portant sur une délégation de l’équipe cadre des communicateurs et ambitieux du parti présidentiel UDPS en territoire de Beni.

Selon les survivants de cet attentat, tout s’est passé au niveau de la position militaire de Kikyo entre le village de Karuruma et la rivière Semuliki en plein parc national des Virunga, où le commando Mukendi Patrick, chef de cette position des FARDC, a délibérément tenté de mettre fin à leur vie.

Aucune perte en vie humaine n’a été répertoriée en dépit de la perte des matériels de reportage et l’endommagement d’une moto.

Le professionnel de média Martin Luther Vinette explique les faits.

« Ce militaire, chef de la position de Kikyo sur l’axe Karuruma, a d’abord demandé l’argent communément appelé Rapport, et du coup il a commencé à tirer en notre direction, c’est alors que nous avions pris des dispositions musclées pour nous sauver de justesse. »

De son côté, le communicateur territorial de l’UDPS dans la région de Beni M. Kasongo Tshomba, exige l’application stricte de la loi à l’endroit de ce militaire indiscipliné, qui ternit l’image de l’armée loyaliste.

Pendant ce temps, le commando Mukendi Patrick traîne dans le cachot de l’auditorat militaire de Kasindi, avant son transfert à la justice militaire garnison de Beni.

PAUL ZAÏDI