Au lendemain d’une panique occasionnée par l’arrivée massive des déplacés des affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23/RDF sur l’axe Kilolirwe, la cité de Sake a connu une journée normale, apaisée, ce vendredi 3 février 2023.
Les activités socio-économiques ont tourné en plein régime à quelques exceptions près, de certaines écoles primaires où les écoliers n’ont pas pu regagner leurs salles de classe occupées par les déplacés venus principalement de Kilolirwe, Kabati, Makombo, Kingi, Kisingati et autres villages sur l’axe Kilolirwe-Burungu où des violents affrontements ont été signalés jeudi 2 février.
Toutefois, des mouvements des populations en provenance des zones proches des lignes de front continuent à être signalé dans cette cité de Sake du groupement Kamuronza.
Ces déplacés, la plupart sans famille d’accueil, s’orientent dans les écoles et églises pour y trouver un abri. À l’EP Kamuronza par exemple, on signale la présence de 966 ménages soit près de 3000 personnes, où les femmes, hommes et enfants passent nuit dans les mêmes salles, d’autres à la belle étoile par manque d’espace.
S’adressant aux autorités via le micro de Lesvolvansnews.net, ces habitants victimes de cette guerre injuste, supplient le gouvernement congolais, les organisations humanitaires et personnes de bonne volonté de leur venir en aide.
« Nous sommes entrain de demander à notre gouvernement et aux autres personnes de nous venir en aide, depuis que nous sommes ici les enfants sont entrain de tomber évanoui par manque de nourriture. L’urgence maintenant c’est de pouvoir manger et après on verra si la paix va revenir pour nous permettre d’aller à nouveau cultiver et trouver la nourriture de par nous même. Actuellement pour survivre, les femmes et enfants passent aux quartiers de Sake pour quémander. C’est une vie de honte mais on n’a pas de choix », plaide Shukuru Théophile Nsengiyunva, responsable des déplacés du site de l’EP Kamuronza.
Des sites similaires sont éparpillés un peu partout dans cette agglomération de la chefferie des Bahunde, territoire de Masisi au Nord-Kivu.
Jeudi, la société civile de cette entité a d’ailleurs lancé un S.O.S au gouvernement congolais, aux organismes humanitaires et aux personnes de bonne volonté pour venir en aide à ces déplacés en manque de tout.
« Nous lançons un SOS à nos autorités et autres partenaires de s’activer pour le premier secours car les vies humaines seront en danger », a écrit Muisha Busanga Léopold, président de la société civile du Groupement Kamuronza.
Sur les lignes de front ce vendredi, une source sécuritaire jointe par votre rédaction a fait part d’une accalmie un peu partout, pas d’affrontements.
Jérémie Kabali
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