Cette annonce est dudéputé Kakule Sasita, qui estime que le plan de réévaluation du retrait de la MONUSCO telle qu’ envisagé par le gouvernement sur instruction du chef de l’État doit être accéléré le plus rapidement possible pour que cette mission puisse plier bagage car ayant démontré ses faiblesses dans la sécurisation des civils congolais.
Pour cet élu de Lubero, le gouvernement ne doit pas se limiter à l’expulsion du porte parole de la Monusco mais surtout à exiger le départ dans un plus bref délai de toute la Mission Onusienne avant même 2024 comme cela est contenu dans le récent contrat entre ces deux parties prenantes
« Même si il y’a eu un plan de retrait progressif de la MONUSCO signé entre les Nations Unies et la RDC, ce plan peut être revisité pour qu’on leur donne deux ou trois mois. Ces deux ou trois mois pourront leur permettre d’emballer leurs maisons préfabriquées et qu’ils rentrent d’où ils sont venus. Si le chef de l’État est arrivé à donner ça comme orientation au gouvernement, nous imaginons que la délégation du VPM de l’intérieur qui est descendue de Kinshasa jusqu’au Nord Kivu, a été fidèle dans la transmission de tout ce qu’elle a reçu comme proposition de la population » a déclaré le Député Provincial Kakule Sasita
En rappel, le gouvernement congolais a saisi la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo afin d’obtenir urgemment le départ son porte-parole, Mathias Gillman.
Dans une correspondance adressée à la Monusco ce 2 Août 2022, le gouvernement par le truchement du ministère des Affaires Étrangères reproche au porte-parole de la mission onusienne d’avoir tenu des propos « indélicats et inopportuns » à la base des tensions qui ont causé 36 morts parmi lesquels 32 civils congolais et 4 casques bleus de la Monusco au-delà de 170 blessés dans le Nord et Sud-Kivu.
Depuis la semaine passée, des manifestations Anti-monusco se sont multipliées successivement au Nord et Sud-Kivu. Elles sont notamment l’expression de la colère de la population face à l’incapacité de la MONUSCO d’accomplir l’une de ses missions, celle de protéger les civils. Cette situation a conduit le chef de l’État a décider de la réévaluation du plan de retrait de cette mission Onusienne.
Dans une rencontre avec le Ministre des Affaires Étrangères de la RDC la soirée de ce mardi 2 Août 2022, les caucus des élus nationaux du Nord-Kivu ont aussi exigé que le délai du retrait progressif de la Monusco prévu en 2024 soit écourté mais sans émettre à leur tour le délai sur ce raccourcissement.
Victoire Muliwavyo
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