L’ambassadrice des États-Unis d’Amérique en République démocratique du Congo, Lucy Tamlyn, a réaffirmé lundi 15 décembre à Kinshasa la position ferme de Washington face à la situation sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC, appelant le Rwanda à respecter les engagements pris le 4 décembre dernier à Washington avec le président américain Donald Trump.
S’exprimant au cours d’un entretien avec la presse, la diplomate américaine a indiqué que son pays a, de manière constante, dénoncé les actions menées sur le terrain et reste déterminé à œuvrer pour l’application effective des accords conclus.
« Nous sommes, comme vous, déçus de la situation, mais nous allons également travailler très étroitement avec tous les pays concernés pour que les engagements soient respectés », a déclaré Lucy Tamlyn.
L’ambassadrice a précisé que les États-Unis examinent actuellement un large éventail d’options pour faire pression sur les parties concernées.
« Nous sommes en train d’examiner tous les outils possibles : les outils diplomatiques, les sanctions, ainsi que les activités bilatérales et multilatérales pour garantir que les engagements pris soient respectés », a-t-elle affirmé.
Sans dévoiler les mesures concrètes qui pourraient être prises, elle a toutefois insisté sur la détermination de Washington.
« Je ne suis pas en mesure de dire précisément quelles seront les actions que les États-Unis pourront prendre, mais assurez-vous que nous réfléchissons à toutes les options possibles », a ajouté la cheffe de la mission diplomatique américaine en RDC.
Par ailleurs, Lucy Tamlyn a tenu à dissiper les inquiétudes exprimées dans l’opinion congolaise au sujet de l’accord signé à Washington, souvent présenté comme un bradage des ressources minières de la RDC. Selon elle, il s’agit plutôt d’un partenariat stratégique équilibré.
« L’accord de Washington comprend plusieurs accords. Nous avons d’abord l’accord qui est entre la RDC et le Rwanda, où les États-Unis sont médiateurs. Il y a aussi des accords bilatéraux avec la RDC, mais ces accords ont été négociés pour un partenariat gagnant-gagnant », a-t-elle expliqué.
La diplomate américaine a souligné que ces accords comportent des avantages pour les deux parties.
« Il y a des bénéfices pour le côté congolais, ainsi que pour le côté américain », a-t-elle poursuivi, rappelant que les États-Unis souhaitent sécuriser une chaîne de production de minerais critiques indispensables à leurs industries et à leur défense.
« Nous avons été clairs dès le début : nous voulons avoir une chaîne de production sur des minerais critiques nécessaires pour nos industries et pour la défense des États-Unis. Et nous sommes entrés dans un accord avec la RDC par rapport aux investissements américains ici », a conclu Lucy Tamlyn.
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