Dans le territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu, les enseignants des trois sous-divisions éducationnelles Kalehe 1, 2 et 3 dénoncent deux mois d’arriérés de salaire, correspondant aux mois de septembre et octobre 2025.
Selon plusieurs sources locales, cette situation perdure depuis février 2025, au début de la crise sécuritaire à Bukavu. Depuis lors, la Caritas, chargée du paiement des enseignants, aurait instauré un système de retards récurrents, les salaires n’étant souvent versés qu’à la fin du mois suivant, voire au-delà.
Une situation qui suscite colère et inquiétude parmi le corps enseignant. Certains redoutent même la disparition de leur salaire du mois de février, jamais perçu à ce jour.
Les enseignants de Kalehe comparent leur sort à celui de leurs collègues d’autres territoires, régulièrement payés par voie bancaire, alors qu’eux doivent toujours passer par la Caritas, au prix de délai interminables.
Bahati Matabaro, syndicaliste de la sous-division Kalehe 3, s’indigne de ce qu’il qualifie de négligence injuste envers les enseignants et appelle le gouvernement congolais à intervenir sans délai. Il réclame la régularisation immédiate des salaires dans les trois sous-divisions concernées et des instructions claires à la Caritas afin de mettre fin à ces retards chroniques, rappelant que « l’enseignant ne vit que de son salaire ».
Cette crise salariale, si elle perdure, risque d’affecter davantage la qualité de l’enseignement dans toute la région, préviennent plusieurs acteurs de la société civile.
Les Volcans News a tenté, en vain, de contacter les responsables de la Caritas afin qu’ils puissent donner leur version des faits.
Jackson Maliyabwana










