Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a rejeté jeudi les accusations du mouvement rebelle AFC/M23, qui l’accuse de violer le cessez-le-feu et de bombarder des zones habitées dans l’est du pays, qualifiant ces allégations « d’élucubrations » destinées à « désorienter l’opinion publique ».
« En tant que porte-parole du gouvernement, je pense qu’on ne peut pas répondre à ce genre d’élucubrations qui n’ont pour objectif que de désorienter l’opinion. Il y a des règles fixées par la médiation et tout le monde est censé s’y tenir », a déclaré Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, lors d’un briefing presse à Kinshasa.
Le responsable gouvernemental a par ailleurs accusé le mouvement rebelle de violer lui-même le cessez-le-feu et de commettre des exactions dans la région.
« Nous savons qui viole le cessez-le-feu, qui tue à Goma, à Bukavu, qui a massacré à Rutshuru, qui brûle les médias. Nous avons une liste de ceux qui sont responsables de cette situation », a-t-il affirmé.
M. Muyaya a appelé les différentes parties à se concentrer sur les processus de paix en cours à Washington et à Doha, sous la médiation du Qatar et des États-Unis.
« Il vaut mieux nous focaliser sur l’essentiel. Hier s’est tenue la troisième réunion du mécanisme conjoint de sécurité, chargée d’évaluer les premières actions décidées lors des réunions du 17 et 18 septembre. Les résultats ont été approuvés par le comité conjoint de surveillance où siègent la RDC, les Américains et les Qataris », a-t-il précisé.
Le 14 octobre 2025, le gouvernement congolais et l’AFC/M23 ont signé à Doha un accord sur le mécanisme conjoint de vérification du cessez-le-feu, étape préalable à un éventuel accord de paix entre les deux parties, sous médiation qatarie.
La Rédaction










