Après les déclarations de Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise à Bruxelles, Kigali a répliqué fermement, rejetant toute participation au dialogue congolais « à géométrie variable ».
Le ministre rwandais des Affaires étrangères, onduhungirehe, a déclaré sans détour :
« Il pourra toujours attendre jusqu’aux calendes grecques, car le Rwanda n’est vraiment pas intéressé à participer à cette “commedia dell’arte” improvisée, destinée à un public congolais et international non averti. »
Ce message constitue une réponse claire à la main tendue faite par le Président congolais, qui avait affirmé :
« On veut un dialogue entre Congolais qui sont tous contre cette agression. La seule chose que je demande à ces gens qui veulent le dialogue, c’est d’abord de condamner l’agresseur, de le nommer clairement et de le condamner. »
Tandis que Tshisekedi insiste sur la condition de condamnation explicite de l’agresseur comme préalable à toute discussion, Kigali refuse d’entrer dans ce qu’il qualifie de spectacle théâtral.
L’expression « commedia dell’arte » employée par le ministre onduhungirehe suggère une défiance à l’égard d’un processus perçu comme opportuniste ou mal calibré.
Dans ce bras de fer diplomatique, ce seraient davantage ceux qui attendent des mouvements du côté congolais :
- Le médiateur américain attend un recul de Tshisekedi sur le rejet du Cadre régional d’intégration économique (CRIE), pourtant approuvé par la délégation congolaise à Washington le 3 octobre 2025.
- Le médiateur qatari continue d’espérer des avancées sérieuses de tous les côtés dans le processus de paix de Doha.
