Un drame s’est produit tôt le matin de ce lundi 6 octobre 2025 dans le village de Kakono, situé à plus de 10 kilomètres entre Kiwanja et Mabenga, sur l’axe routier menant vers Butembo, en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Un engin de guerre abandonné par des hommes armés a explosé, causant la mort tragique d’un jeune homme, ont rapporté des sources locales relayées par Radio Moto Butembo-Beni.
Selon les témoignages recueillis sur place, la victime, âgée d’une vingtaine d’années, aurait trouvé l’engin suspect au bord de la route. Munie d’une simple canne, elle aurait tenté de le manipuler, ignorant le danger qu’il représentait.
« L’explosion a été violente. Le jeune homme a été éventré sur le coup. Il a succombé à ses blessures avant même l’arrivée de secours », raconte un habitant de Kakono, encore sous le choc.
Les mêmes sources indiquent que l’engin explosif aurait été laissé sur les lieux dimanche soir, après que des hommes armés non identifiés ont braqué un minibus de transport vers 21 heures. Le véhicule, selon plusieurs témoins, a été arrêté de force, les passagers dépouillés, puis relâchés. L’origine exacte de l’engin reste inconnue.
Cet incident s’inscrit dans un climat sécuritaire extrêmement tendu dans plusieurs zones du Nord-Kivu, où des groupes armés continuent de semer la terreur parmi les populations civiles.
Ce même lundi matin, à plus de 100 km de là, des violents affrontements ont éclaté dans le territoire de Masisi, opposant les rebelles du M23/AFC aux combattants Wazalendo, notamment ceux de l’APCLS (Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain), dirigée par le général Janvier Karairi.
Combats à Masisi : Ngululu et Mikeno sous tension
Selon des sources locales, les hostilités ont débuté aux environs de 5h30, dans le village de Ngululu, secteur Osso Banyungu, groupement Nyamaboko. Les rebelles auraient attaqué des positions tenues par les combattants Wazalendo. Les combats se sont ensuite étendus jusqu’au village de Mikeno, situé dans le groupement voisin de Mufuni-Shanga, en chefferie des Bahunde.
Les détonations d’armes lourdes et légères ont provoqué la panique parmi les habitants, poussant plusieurs familles à fuir vers les forêts et collines avoisinantes.
Les autorités locales et les organisations de la société civile appellent la population à éviter de manipuler tout objet suspect, en particulier dans les zones récemment traversées par des groupes armés.
« Ce genre d’incident tragique peut être évité. Il est urgent de renforcer la sensibilisation sur les risques liés aux engins explosifs abandonnés », a déclaré un acteur de la société civile de Rutshuru, qui plaide également pour un déminage systématique des zones à risque.
la Rédaction










