Le mouvement rebelle AFC/M23 a annoncé qu’il ne reconnaîtra plus, à compter du 1er novembre, les documents de voyage délivrés par les autorités de Kinshasa dans les territoires qu’il contrôle dans l’est de la République démocratique du Congo.
La mesure concerne notamment les villes de Goma et Bukavu, ainsi que plusieurs localités des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, selon un communiqué du mouvement.
Cette décision intervient plusieurs mois après que le gouvernement congolais a interdit l’usage de documents émis par l’AFC/M23 dans les zones sous son autorité. Le mouvement justifie sa décision par une volonté de réciprocité.
Cette situation crée de fortes restrictions de mobilité pour les habitants des zones concernées. Les détenteurs de documents émis par Kinshasa ne peuvent plus circuler dans les territoires tenus par l’AFC/M23, tandis que ceux munis de documents délivrés par le mouvement rebelle sont bloqués à l’entrée des zones contrôlées par l’État central.
Au-delà du bras de fer administratif, la mesure complique la vie quotidienne des populations locales, déjà affectées par le conflit dans la région.
Clovis Ali










