Beni : la société civile tire la sonnette d’alarme et appelle à une synergie avec les forces de sécurité

La société civile  forces vives coordination de Beni, une ville située dans l’Est de la République démocratique du Congo et chef-lieu provisoire de la province du Nord-Kivu, a vivement dénoncé la montée inquiétante de l’insécurité urbaine, lors d’une réunion tenue le dimanche 20 juillet dans son bureau de travail de la commune de Bungulu.

Cette rencontre, la troisième de la semaine, a permis aux composantes de cette structure citoyenne de dresser un état des lieux alarmant de la situation sécuritaire, notamment en ce qui concerne l’afflux des déplacés et la recrudescence des actes criminels dans la ville.

« La société civile coordination de Beni ville a, durant la semaine passée, enregistré des cas de vols avec armes à la main, des cas de vols avec armes blanches, mais également un cas de viol », a rapporté Me Pépin Kavotha, président de la société civile locale.

Des faits qui traduisent une dégradation préoccupante de la sécurité dans une ville déjà fragilisée par les conséquences du conflit armé dans la région.

Dressant un “tableau en rouge” de la situation, Me Kavotha a souligné que des démarches sont en cours pour identifier les auteurs de ces actes de banditisme et comprendre les causes profondes de cette flambée de violence.

« Nous faisons un diagnostic rapide pour dénicher les causes de cette insécurité ainsi que ses acteurs en vue d’en finir définitivement », a-t-il déclaré.

Dans la même logique, une recommandation ferme a été adressée aux différentes composantes des forces vives présentes à la réunion. L’appel est clair : une collaboration renforcée avec les forces de défense et de sécurité est indispensable.

« Nous lançons un message aux forces vives qu’il est temps de collaborer étroitement avec les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo), la Police nationale congolaise et les services de renseignements pour barrer la route à l’ennemi de la paix », a insisté le président.

Par ailleurs, la société civile salue les efforts des unités FARDC-UPDF engagées depuis fin novembre 2021 dans une opération conjointe de traque contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), responsables de nombreuses exactions dans la région.

Elle encourage la population à rester vigilante et à signaler tout comportement suspect.

La rédaction