Une mission humanitaire en route vers Fizi pour identifier plus de 60 000 déplacés internes

Une importante délégation de partenaires humanitaires est arrivée mercredi dans le territoire de Fizi, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre d’une mission d’identification des personnes déplacées ayant fui les violences dans les hauts plateaux.

Cette initiative vise à recenser les déplacés internes, évaluer leurs besoins, localiser les zones de refuge et organiser leur assistance humanitaire.

> « Néanmoins, nous saluons l’arrivée d’une avalanche des partenaires humanitaires à Fizi venus pour une mission précise d’identifier les déplacés, évaluer les besoins, localiser ces déplacés, les enregistrer pour d’éventuelles assistances », a déclaré M. Samy Kalondji Badibanga, administrateur du territoire de Fizi, à la presse locale.


Selon les autorités locales, ces déplacés sont majoritairement originaires des hauts plateaux du territoire de Fizi. Ils ont fui les récents affrontements opposant d’une part les groupes armés M23, Twigwaneho, et leurs alliés du Red Tabara, et d’autre part les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les groupes d’autodéfense communautaire appelés wazalendo.

« Ces déplacements sont le fruit d’un conflit armé intense qui menace toujours la stabilité de la région, même si la situation actuelle reste relativement calme », a poursuivi M. Kalondji Badibanga.

Les personnes déplacées sont aujourd’hui dispersées dans plusieurs secteurs, notamment Lulenge, Mutambala, Tanganyika et une partie de Ngandja. Les autorités estiment leur nombre à plus de 60 000 individus, souvent accueillis dans des conditions précaires par des communautés locales elles-mêmes fragiles.

Par ailleurs, un incident sécuritaire a récemment ravivé les tensions dans le territoire. Un habitant du village de Nyange a été tué par balle sur un site minier exploité par des ressortissants chinois dans le village de Musa Kaite, situé dans la province voisine du Tanganyika.

« Cet événement malheureux a créé une situation de tension dans la zone, bien que la situation globale à Fizi reste sous contrôle », a précisé l’administrateur du territoire.




la rédaction