Un sit-in pacifique a été organisé ce vendredi devant le bureau du groupement de Kagando, près d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo. À l’origine de cette mobilisation, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), axe Kagando, qui exige le rétablissement dans ses fonctions du chef du village Rutemba, suspendu récemment sans explication officielle.
Selon les organisateurs, cette suspension, jugée « arbitraire » et « injustifiée », a semé la confusion et l’indignation au sein de la population locale, qui réclame la transparence et le respect des procédures administratives.
« La Nouvelle Société Civile de Kagando, à Uvira, en RDC, fait suite à la suspension brusque et sans motif du chef de village de Rutemba, une décision que nous considérons comme injuste, arbitraire et attentatoire à la bonne gouvernance locale. Aucune explication officielle, ni procédure régulière, n’a été communiquée à ce jour à la population, semant confusion, frustration et mécontentement au sein des habitants du village », a déclaré Léon Lumya, coordinateur de la NSCC axe Kagando.
Tout en dénonçant ce qu’elle qualifie de dérive administrative, la NSCC affirme rester dans une logique d’action citoyenne pacifique, fondée sur les principes de justice, de redevabilité et de respect des droits communautaires.
« En tant qu’organisation de veille citoyenne et de défense des droits communautaires, nous réaffirmons notre engagement à promouvoir la transparence administrative, la justice sociale et le respect des règles établies. Nous exigeons donc que la lumière soit faite sur les raisons de cette suspension et que toutes les parties soient entendues dans le strict respect des principes de l’État de droit », a ajouté M. Lumya.
Ce sit-in, qui a mobilisé plusieurs habitants du village Rutemba et des membres de la société civile locale, devrait se poursuivre dans les jours à venir. D’après les organisateurs, la mobilisation restera continue et non violente jusqu’à ce que des réponses claires soient données par l’autorité compétente.
« Nous restons fermes dans notre engagement en faveur de la vérité, de la justice et du respect des institutions coutumières locales », a conclu le coordinateur de la NSCC.
La Rédaction










